29.4.05

Help yourself !

Vous ne trouvez pas votre place ? Vous êtes seul(e), déprimé(e), désespéré(e) ? Reprenez le contrôle de votre vie. Le futur est dans vos mains ! Samedi soir, changez votre life en tourbillon de la win !




"Réussir" est un training comportemental. Mais, un training comportemental, comment ça marche ? Vous voulez rester en bas de l'échelle, vous préférez regarder passer le train ? Ce training n'est pas pour vous. Mais si vous avez de l'ambition, si vous voulez vous enrichir, si vous souhaitez renouer avec le succès la forme et la grosse gagne, rejoignez les et participez à l’élection du n° 1 de la séance !
Mais de quoi parlons-nous exactement ? De "Réussir", un spectacle interactif dont vous repartirez peut-être avec en mains les clés de la réussite ! (Bernard Tapie serait passé par là lui aussi…)

Démonstration :

Dans une pièce, où vous placez-vous ?
a-Au milieu
b-Sur un côté
c-Dans l'encadrure de la porte

Aimez-vous couler les gens quand vous vous baignez ?
a-Oui
b-Non
c-Parfois

Selon vous, après la mort, il y a :
a-La vie
b-La mort
c-Le succès

Et si le secret de votre épanouissement tenait en un mot...
Inscrivez vous ICI

27.4.05

Boyd in da Hood

Une histoire c’est bien. Des personnages c’est bien aussi. Mais plein d’histoires avec plein de personnages, c’est encore mieux.
Je vais vous parler aujourd’hui d’un serial novelist, un auteur précis, pointu, affûté, qui cisaille ses récits au crayon comme Franck Lampard s’applique sur ses coups francs. On est comme ça quand on habite Chelsea, on aime faire mouche avec la manière. On a le style.





"La femme sur la plage avec un chien" William Boyd éd. SEUIL Trad. de l'anglais par Christiane Besse.196 pages 18 €

L’auteur :

William Boyd, né à Accra (Ghana) en 1952, a étudié à Glasgow, Nice et Oxford. La Chasse au lézard, Le Destin de Nathalie X et Visions fugitives, volume comprenant la monographie fictive Nat Tate: un artiste américain (1928-1960) - et de huit romans - Un Anglais sous les tropiques, Comme neige au soleil, La Croix et la Bannière, Les Nouvelles Confessions, Brazzaville Plage, L'Après-midi bleu, Armadillo et A livre ouvert. Pour le cinéma, il a écrit les scénarii de Mister Johnson de Joyce Carey, La Tante Julia et le scribouillard de Mario Vargas Llosa, Chaplin pour Richard Attenborough, et a lui-même réalisé le film La Tranchée en 2000

Mon avis:

(Je passe sur le résumé de l'histoire, étant donné qu'il y en 9. Je vous fais un melting pot).
L'idée de ce recueil est un peu comparable à une sorte de zapping littéraire: en caméléon on se cale dans les chaussures d'un commercial américain des années 50, on revient médecin pendant la 2nd guerre, ou bien encore vieil écrivain anglais aigri de cette fin de siècle... et non seulement les décors changent, mais les ambiances dans les pages aussi. Boyd s'amuse, se travestit tantôt en Tchékov, tantôt and John Fante. Et nous, et bien on se promène. On nous plante un cadre, on y met des étudiants en histoire au sud de l'Angleterre, ou des artistes en hollande, c'est assez ouvert... on déroule un peu l'intrigue, on appate, et on mord au moment pile où on est complètement dans le récit, on bascule, ça coupe, parfois durement, parfois en suggéré... et puis on reprend la route pour le chapitre d'après.
Le format est vraiment appréciable, ça permet de vite picorer, puis de reprendre. C'est très précis et on ne s'embarrasse pas de ratures ou de longueurs.

‘Ces histoires tour à tour drôles, absurdes, poignantes […] l’intérêt principal de l’auteur réside, au delà des styles et modes de narration divers, dans son exploration de la condition humaine et d’existences dominées par la quête ou le manque d’amour’.

"The stories are perfect....Suffused with an understanding of love, desire, and emotional incompetence." M. John Harrison, The Guardian (U.K.)

Mais c'est le côté sympathique de ce livre qui en fait aussi la limite. C'est apéritif et ça donne faim. Envie de plus, pas assez rassasié? Allez donc voir son précédent opus, Human Heart de ma part... Il est cool.



Son éditeur anglais
His french editor

Bio, biblio et prix

un interview
un deuz interview
Reviews

25.4.05

Vous les femmes!!!

On aime les femmes. Et (parfois) elles nous le rendent bien.


Message publicitaire :

Voilà la 8° édition du festival Les Femmes S'en Mêlent ! Huit ans déjà !

Huit ans que le festival Les Femmes S'en Mêlent se propose de dresser un panorama de la musique pop rock indépendante. Une définition à prendre au sens large puisque de nombreux styles sont chaque année représentés, de la country à l'électro pure. Seule contrainte de genre : féminin !

Mais là encore, aucune exclusion totale. Ainsi les anglais très "riot" de Help She Can't Swim ou les américains survoltés des Rogers Sisters assurent la mixité au micro. Electrelane, en revanche, est un groupe uniquement féminin, quant à Regina Spektor, elle se produit toujours seule au piano.

Côté culte, nous avons cette année l'immense privilège de retrouver Kristin Hersh, fondatrice des légendaires Throwing Muses, avec son nouveau groupe punk rock 50 Foot Wave. C'est aussi le grand retour de Shivaree, dont on ne s'est jamais remis du fabuleux "Goodnight Moon" (utilisé récemment dans la B.O. de "Kill Bill 2").

Daphné, la nouvelle chanteuse française qui va bientôt vous faire craquer, sera aussi de la partie, ainsi que celle dont le troisième album se fait tant attendre : Françoiz Breut.

Le temps va s'arrêter pour les suaves ballades de A Girl Called Eddy, sur les chansons folk presque gothiques de Nina Nastasia et sur les mélodies envoûtantes de Kelly De Martino.

Depuis qu'on l'a aperçue et entendue trop brièvement dans "The Aviator" de Martin Scorsese, on ne peut plus attendre de découvrir Martha Wainwright, la talentueuse soeur de Rufus. Autre film, autre groupe : "Clean" d'Olivier Assayas s'ouvrait sur une prestation époustouflante du groupe canadien Metric. Encore le Nord avec la très intrigante danoise Jomi Massage.

Nous sortirons aussi des frontières de la musique avec la venue de l'actrice-réalisatrice Asia Argento, qui nous passera son choix de disques à la désormais traditionnelle soirée PANIK d'ouverture (le 22 avril à l'Elysée Montmartre, Paris), soirée qui nous donnera aussi l'occasion de découvrir sur scène la nouvelle coqueluche de New York : la sri-lankaise M.I.A., et qui finira en nage sur le mix de la DJette Missil.

Mais le véritable coup d'envoi sera donné un peu plus tôt, le même soir, au Nouveau Casino, avec le collectif déjanté The Go! Team.
Sont confirmées la new-yorkaise d'Ill Ease, First Floor Power et Coralie Clément.

(Source : http://www.lfsm.net/index8.htm)

Ce festival est national, donc pas d'excuse : Amiens - Bordeaux - Clermont-Ferrand - Dieppe - Dijon - Grenoble - Lausanne - Lyon - Marseille - Nantes - Nevers - Orléans - Poitiers - Saint Lo - Tourcoing - Vendome

Et Paris :

LA MAROQUINERIE
Mardi 26 Avril à 19H30 : 50 Foot Wave + Jomi Massage + The Rogers Sisters + Help She Can’t Swim

CAFE DE LA DANSE
Mercredi 27 avril à 19H : Nina Nastasia + Regina Spektor + Ill Ease
Jeudi 28 Avril à 19H : Electrelane + Metric + First Floor Power
Vendredi 29 Avril à 19H : Shivaree + Kelly De Martino + Martha Wainwright
Samedi 30 Avril à 19H : Daphne + A Girl Called Eddy + Coralie Clément


23.4.05

Egoïste, Romantique, mais pas manchot

Jeudi soir, dans une librairie près de Réaumur Sébastopol, se tenait la signature du dernier roman 'autobiofictif' de Frédéric Beigbeder, L'Egoïste Romantique, Grasset, 402 pages (tout de même) pour 18 €.

Devant un public intimidé composé d'une trentaine de personnes, l'écrivain multi costumes publicitaire-éditeur-télé nudiste-pilote de scooter sous extasy à répondu aux questions de la jolie libraire. (Margot, si tu me lis ;-))

Pas de sensationnel, pas de glamour : juste un ‘auteur’ actuel en pleine tournée provinciale au cœur de Paris. Ambiance saucisson et gros rouge bordelais instaurée par son complice éphémère de happening promotionnel, un cuistot du Sud, pour un bouquin de recettes que tout le monde avait déjà oublié au 2ème verre. On remarquera l’intervention originale d’un hurluberlu venu demander à Beigbeder où se trouvait « Formentera, car visiblement, c’était plein de salopes ». Un geste vif du seigneur des lieux et le micro est récupéré avant qu’on ait entendu le pire. Un grand moment.

Le livre en lui même, pas grand chose à en dire. La vie dissolue d’un dandy, Oscar Dufresne, racontée jours à jours, ressemblant trait pour traits à la life de ouf d’un Beigbeder, en plus pire ou moins mieux, selon les jours. Tout le monde en a parlé, à commencer par l’auteur lui même, en dégoupillant toutes les grenades de critiques que des terroristes de la branche armée canal historique de la french littérature auraient pu vouloir balancer de ci de là. Un papier bien senti et bien malin, comme souvent lorsqu’il est sur la sellette, Beigdeder pirouette et s’autoflagèle avec modération. ICI


D’autres n’ont pas sa retenue et balancent à qui voudra bien les entendre que la littérature est polluée de merdouilleurs amateurs, qui font passer le roman actuel pour l’équivalent d’une sous StarAc face à notre chanson française Piafo-Aznavourienne. En gros, qu’on nous vend de la bouse et surtout qu’on la vend comme le meilleur de ce qu’il possible de faire. Jean-Pierre Otte « dénonce les méfaits de la culture par tous, l'exception culturelle et autres petites infamies en art et en littérature, le parasitisme et l'onanisme oculaire », dans La littérature prend le maquis chez SENS & TONKA, 112 pages, 10 €. (Que ni Guim’s ni moi n’avons eu le courage de finir… Pourtant vu le format et la longueur, c’est que franchement… Mais la deuxième partie est encore pire je trouve, de sévérité et de redondances. Bref… On est là pour la star du coiffé-décoiffé, mon ami Frédéric). J’ai presque envie de clore en citant Aziz du Loft, première saison : « La vie est courte, l’important c’est délirez, de délirez, mais restez vous mêmes! Faut kiffer! ». Et sans doute que Jean Pierre Otte et moi ne kiffons pas du tout les mêmes choses, même si moi non plus, je ne souhaite pas voir Beigbeder comme auteur à étudier au bac dans 30 ans. Mais lorsqu’il a dit jeudi qu’il est ‘certain de laisser une trace, un témoignage pour les générations futures’, il est évident qu’il était sincère (espérer lever une polémique en plein pique nique, j’y crois peu…). Effarant ou pas, c’est très certainement vrai.


Parce que oui, je le dis sans honte, j’ai kiffé L’Egoïste Romantique. C’est assez rempli de prétentions, de complexes, de dérision, de fausse autocritique et de vrai talent d’écrivain dissimulé, pour que ça puisse me paraître intéressant. Le livre moins que l’auteur, cela est certain aussi. Parce que, soyons honnête, ce ne sont que les chroniques hebdomadaires publiées dans VSD qui sont ici retravaillées et donc recyclées en du prêt à vendre très convainquant. D'où je pense le besoin d'en mettre 400 pages pour légitimer le prix. Après Windows on the world, il avait peut être envie d’aller se cacher un moment du côté de ceux dont on attend rien? Travailler son image? Je ne vais pas en rajouter sur l’histoire Pogrom qui va avec...

Pour le lui avoir demandé de vive voix au Fred, forcément qu’Oscar Dufresne reviendra dans un 2ème opus. Il en a laissé sous la pédale puisque le récit du livre s'arrête en septembre 2002(avant la lose sur Canal+, par exemple...). Pour parler de ses soirées de dérive, de ses conquêtes d’un soir sous produit dopant et ses désespoirs d’être célèbre mais dépressif… . Il faut bien purger de temps en temps. Comment ne pas être tenté de profiter du système quand on est assez malin pour que cela se voit et s’en foutre ?

21.4.05

Tout un Pogrom

Tsunami littéraire ou nouvelle vague.

Souvenez-vous de la mi-février. On commençait à entrevoir les reportages de l’après catastrophe en Asie. Les premiers bilans économiques poussaient vers la sortie du JT les images mille fois digérées des amas de corps et des marres de boue. Et puis tout doucement, on a fini par ne plus rien voir du tout, et même plus en entendre parler. L’Asie du Sud Est avait assez profité de notre deuil comme ça, il fallait bien qu’on passe à autre chose…

Et pour le cataclysme dû à la publication de Pogrom, il y a plus de 2 mois, qu’en est il aujourd’hui? Des rescapés, des survivants? Que font les ONG du livre? Souvenez-vous en, on avait parlé du sacré devoir de l'édition, du fondamental droit de l'auteur... Ca causait américain.



Objet du raz de marée d'encre journalistique: «Pogrom», par Eric Bénier-Bürckel, Flammarion, 248 p., 18 euros

Alors, je ne vais pas ici recommencer à étaler les déclarations des uns ou des autres et nettoyer l'écume sur les cadavres d'arguments post catastrophe; vous vous souvenez de ce qui a été dit, en gros, et à quel point cela a éclaboussé le monde du livre . Certains se sont offusqués au nom de la sainte morale, d’autre ont brandi l’étendard de la liberté de parole en tentant de ne pas trop boire la tasse: amalgame avec Houellebecq et ses musulmans ou Dantec et ses fachos, coup de fils de pub de Beigbeder ou rancœur d’anciens de chez Flammarion… On a eu le droit à tout et surtout n’importe quoi. Et puis finalement, un grand silence... et le retour à une mer calme et aux cris des mouettes.

Mon avis non politique et non polémique de simple pêcheur (puisqu’elle est morte la polémique quand on a oublié le livre comme tout le monde au bout de 2 mois), c’est que Pogrom mérite un gilet de sauvetage. C'est un livre assez intéressant par son nihilisme extrème, pour son écriture également (entre les injures, et dans les injures aussi, on trouve des choses remarquables ) et pour son auteur, à suivre du coin de l'oeil. Aller regarder "Un prof bien sous tout rapport" ou "Maniac" n'est sans doute pas une mauvaise idée. Le reste, c’est du bruit autour qui ne sert pas plus à le vendre qu’à l’interdire. Il vaut ce qu’il est : un troisième roman d’un jeune auteur un peu trash ou maladroit mais certainement pas idiot. Pas de quoi je pense convoquer le conseil constitutionnel. La sanction est tombée: des ventes bien mais pas top, un peu comme pour un roman bien, mais pas top non plus.

Pour la petite histoire :
Le départ de l’enflammade par Laurent Joffrin de l'Obs
Rolin et Comment qui s’indignent au Monde.
la plus belle casse, par
Jean Claude Poizat du Littéraire.com
Les deux seuls papiers que j’ai trouvés intéressants :
Un article intelligent
d’Elisabeth Flory« Du Coq à l’Ane »
Une brève dans
Chronic’art

19.4.05

POLO chante

Comme je sais que Coquillages va nous faire des revues de concerts electro-pop-rock toute cette semaine, je le grille dès ce matin avec de la belle fançon chrançaise pour parler de ce que j’ai vu hier soir. Je vous parlerai de Pogrom après demain.

Hier soir, à la Maroquinerie, j’ai été écouter, POLO (artiste au même titre que Tahiti 80, ou les Svinkels chez Atmosphériques, je dis ça au passage…).



Il était là pour la sortie de son nouvel album, Portes Dorées. (l’illustration de la pochette, c’est quand même Jean-Christophe Menu, je redis ça au passage ).

Je ne vais pas m’étendre, mais j’ai passé un très bon moment, notamment en découvrant les nouvelles versions de «Célimène» ou du «Beau Mariage». Mon gros coup de cœur va aux nouveaux morceaux, «Négresse» et «Casino», deux odes à la femme, une passante de Barbès et une caissière de supermarché… «Les guitares» aussi, entre Blanche et Pigalle. Bref, que du bonheur, du neuf et du joli, avec un air de Paris au soleil. A écouter sur son site, remis à jour pour l'occasion. ICI

On ne dira pas que Bénabar fumait trop, à en rougir les yeux de Martin Saccardi, que Kent avait des favoris monstreux et des baskets trop moches ou que Thibault Derien est resté debout tout le concert à chercher un strapontin invisible… on tomberait dans le people groupie fadasse. Passons.
Un album que je vais acheter, moi, car contrairement à Coquillages, je ne prône pas le gravage comme anecdotique. C'est un vrai problème de société qui mérite un référendum lui aussi. Pour l'instant, c'est chacun son choix. J’ai chopé une méthode pour cela :

ICI

17.4.05

Tee Time

Il y a des romans qui vous obligent à les refermer et à lâcher un petit « arf, la vache, c’est costaud », tant les images percutent, tant les mots sont durs.
Et pourtant, encore un peu sonné, on le rouvre, le livre. Inconscient plus que courageux, on s’élance une seconde fois, et forcément, on s’en reprend une derrière l’oreille. " Train ", de Pete Dexter, a du punch.





Résumons très vite l’histoire.

Lionel Walk est un jeune noir de 18 ans, caddie dans un club de golf de Los Angeles, au tout début des années 50. Il gagne sa croûte comme il peut, en tentant le plus possible d’éviter les emmerdements. Comme fait exprès, il n’a rien pour l’aider : une mère miséreuse presque étrangère, remariée à un alcoolique violent, Mayflower, des supérieurs malhonnêtes, Sweet et Arthur, et bien sûr des clients golfeurs très riches, très excentriques, et surtout très racistes.
Parce qu’il est là le combat du livre. C’est l’histoire d’un type gentil et surdoué (un Tiger Woods en sandales et pantalons troués) qui se fait emporter dans le tourbillon de violence d’une société raciste et agressive.
Et c’est là aussi, du coup, le côté intéressant de ce livre : c’est traiter ce sujet très justement, intelligemment et avec beaucoup de finesse d’esprit, pour ne pas nous faire un énième pamphlet du bien contre le mal, de la misère et du bonheur… pas de leçon de morale à deux sous. Une simple histoire où tout se déroule malgré tout le monde, où la bonne volonté s’arrête où commence la nature humaine et où les gentils pourris sont tout aussi pourris que les méchants pourris. C’est une histoire sur la violence, celle des mots et des regards autant que celle des coups de flingues.

Je ne vais pas vous raconter toute l’histoire. Sachez juste que ce livre est formidable. D’une part parce que le personnage de Train (c’est Lionel dans le texte, tout simplement parce qu’à cette époque là, la grande marque de trains électriques pour enfant s’appelle « Lionel ».) , ce personnage donc est très joliment dessiné, en interrogation, en force, en abnégation surtout. Et que celui de Miller Packard (faudra lire, mais c’est « homme du lointain », celui dont le regard ne dit rien et à qui le sourire est un rictus ineffaçable, l’homme qui remarque le talent de Train pour le golf.). Ce Packard est d’une violence ! Sourde, cachée, mesurée mais pas maîtrisable pour autant… c’est à en couper le souffle. Quand j’ai lu l’article de Libé pour torcher mon bidule, je n’ai pu qu’être forcément d’accord avec l’auteur : « on pense tout le temps à Kevin Spacey ». C’est pile juste ! Bref. Un livre à lire.

Je suis tellement tombé amoureux du style clair, des dialogues tranchants et de l’ambiance noire, que j’ai lu aussi Paper Boy, plus ancien, dont je vous parlerai plus tard.

Pour info et aller plus loin :
L’article de Libé (et c’est bien vu)
http://www.liberation.fr/page.php?Article=287810

Une interview du vieux Pete
http://www.powells.com/authors/dexter.html

Bonne lecture
Bon lundi
Dash

15.4.05

Day one

Bonjour,
Avant de commencer cette affaire, un minimum de présentation du projet.
Moi c’est Dash.
Et ceci est un blog.
Encore un. Ben ouais.
A l’heure actuelle, tout le monde en a un, de blog. Un truc à géométrie variable, basé sur une technologie ouverte, enfantée du web mutant, la suite de l’évolution du chat, lui même descendant du forum.

Et dans cette chevauchée vers le grand ouest sauvage du n’importe quoi de l’Internet, on trouve différents cow-boys, chacun sur des canassons différents également : du poisseux carnet intime, à l’essai de journalisme amateur en passant par la bibliothèque de connaissances . On trouve de tout. Et là on se demande.
Pourquoi encore un? Alors que justement c’est plus à la mode et que la prochaine mutation pointe déjà le bout de son nez? Pour l’égo? Par volonté de s’affirmer?


Non, pour s’évader un brin et participer à cette foire de la surinformation. Coquillages et moi, on veut participer à la fête.
Tout simplement

Bien à vous

Dash"