26.5.06

From Memphis



des trolleys, des bottes, une pyramide et puis un roi mort quelque part...
ça m'a l'air drolement beau Memphis.

écoutez ici voir comment ça chante...
de la compile, qui tombe pile, où on retrouve The Pipettes, Field Music ou encore Fort Lauderdale. seule coquille, on aurait aimé une exclu de The Go Team du même label...
quoique...
le label: www.memphis-industries.com





Obby Oss Fort Lauderdale => ici

Dirty Mind The Pipettes => ici

I'm Tired Field Music => ici

As a Boy Fort Lauderdale => ici



et pour la frime, pour finir une photal d'une installation sympa. parce que j'aime


Anna Hinnenkamp's "Untitled Installation"
clay, string & audio

20.5.06

My beloved monster is tough

Et voilà.
A jouer à faire le monstre, il fallait bien que celà arrive. A chercher le mal, on l'appelle. On a mis les deux pieds dedans la semaine dernière. On continue un peu plus loin: la première phase de la destruction, c'est la transformation. Alors transformons-nous. "Un matin, au sortir d'un rêve agité...", dirait Grégoire G. devant les cameras de Confessions Intimes. Comment? Pourquoi? On ne cherche pas ses réponses là. On s'interesse au 'et ensuite?'... Une ambiance X-men le retour dans les bouquins de cette semaine. Une selection non exhaustive (parce que je fais encore ce que je veux pendant le peu de temps qui me reste de liberté). Alors voici des lectures pour transformistes et métamorphiques.



Was dachte sich Wolfgang Lettl dabei, als er 1977 das Bild
"Die Verwandlung" malte? Vous avez 4 heures.





Thierry LAURENT
Mordre

HELOISE D'ORMESSON EDITIONS
18€/248 pages


RESUME : Henri Noguerre est en passe de devenir notaire. Un obscur, un laborieux que ce petit homme vouté sous son costume sombre. Une seule chose peut-être le différencie de ses congénères tristes et sévères: sa hargne, son mépris et ses frustrations pour tout ce qui est féminin ou de manière générale, hors de saportée. Tout cela va changer, il va devenir notaire et gagner par la force du travail et de la fidélité, une situation qui lui donnera place au monde. Mais, le jour même où il doit prêter serment devant le Garde des Sceaux, une patte velue remplace sa main gauche! L'horreur dépassée, il est vite temps d'entamer les subterfuges et les mensonges pour cacher l'informité. Hélas, au fil des jours, sa morphologie se transforme et il devient de plus en plus chien. L'oreille, puis la texture grumeleuse du nez... sa face s'avance en un masque prognate aux traits tirés. Une catastrophe pour celui qui maintenant a une vie de responsable et pleine de représentations et de besoins d'autorité. Heureusement, la malfaisante Béatrice, l'ignoble qui l'a éconduit violemment quelques semaines plus tôt, va l'aider. Et par la même, mettre en place une relation de chantage et pression malsaine. Henri devient peu à peu Médor. Mais sous le poil, le notaire et toujours là. Jusqu'au moment où il essaiera de revenir à l'humanité, le Médor, pour la belle Jenny.
L'auteur fait une satire d'un milieu n'existant que par les apparences et une analyse cynique des rapports de pouvoir hommes-femmes. De ce point de vue, c'est très bien fait et surtout très bien écrit. Un joli verbe, de belles images. Hélas, une histoire pleine de virages, qui se méritent et s'enchaînent à grande vitesse; des retournements de situation rapides. Mais finalement à mon sens une vivacité qui sert le livre quand on mord dedans.
Moi j'ai aimé m'y faire les dents. Et puis le livre est beau, ce qui ne gache rien!




Will SELF
Les grands singes

L'OLIVIER
21€/462pages

Après une soirée de débauche ordinaire, le réveil de Simon Dykes est difficile. Epouvantable même, quand il constate que sa compagne s'est transformée en chimpanzé, ainsi que tout le reste de l'humanité. Persuadé qu'il est encore un " humain ", Dykes est immédiatement interné dans le service du Dr Busner, un singe très respecté, psychanalyste radical, militant de l'antipsychiatrie. Celui-ci, touché par son désarroi, et voyant dans ce cas extraordinaire l'occasion d'établir définitivement sa réputation, décide de l'aider à percer le mystère de sa véritable identité. Provocant, insolent (surtout très drôle) et terriblement sexy, Les grands singes est une satire irrésistible de la vie moderne. L'art, l'amour, la politique, la science, rien n'échappe à ce jeu de massacre.
Un livre en court, donc dont la fin m'est encore inconnue, mais dont le processus m'amuse. On ne "dénonce" pas tant que ça, on ridiculise surtout, et on jubile. Un texte bien tourné, un roman long mais prenant, dont je conseille l'édition de L'olivier, ne serait-ce que pour la préface de l'auteur, répondant aux critiques peu flatteuses qui cherchaient à voir dans l'ouvrage un pamphlet violent. Disons qu'on se divertit et qu'on se marre surtout.



Pour les amateurs de l'animalité humanisée (ou plutôt l'inverse)
Petit bestiaire de la métamorphose comme figure de la révolte (1) et (2) sur le site [lelitteraire.com]



Led Zeppelin - Black dog
Emilie simon - I wanna be your dog
The Troyes Fury Cats - Ain't i'm a dog
The Kills - Monkey 23
Animal Collective - Turn Into Something
Super Furry Animals-Hello Sunshine (Album Version)

14.5.06

On partage toujours les emmerdes, jamais le pognon

Aujourd’hui, on va jouer les méchants, les caïds.

Parce que y’en a ras le bonbon de se faire truffer par tout le bon peuple. Marre de se faire enfumer par des demi-sels qui se la racontent.
Le plus nase broque des traîne-lattes se prend pour Madonna, et moi je matte mes lacets en attendant le moment où il faudra que je m’excuse, piteux. Et je m’en veux, en plus, je fulmine. J’aimerai sonner la révolte, me faire violence et faire tomber des dents ! Hier encore, un gros lourdasse me rentre dedans dans l’omnibus, en laminant mon gros orteil et ses petits frères. Je me retourne vers le transpireux, pleurant ce qu’il me restait de métatarses en clafoutis… et je lui bredouille un minable: « Pardon ». Un réflexe compulsif, venu comme ça de derrière les dents où normalement y aurait du avoir un cerveau et pas de la flotte... Mais voilà, c’est sorti tout seul. Le tondu m’a regardé de travers, il avait même pas du sentir mon 44 fillette sous sa masse. J’ai eu mal. Honte et mal.
Alors, faut que ça change. Faut que je morde dedans, qui vocifère et que rentre dans le gras.

Ça peut plus durer. Je me mets aux vrais bouquins de mecs. Eloignez les précieux et autres pleurnichards, on va mettre du bois dans la chaudière...

Bill JAMES
Protection
Collection : Rivages/Noir, n°517
9 € / 320 pages
Traduit de l'Anglais par Danièle Bondil et Pierre Bondil

Bernard Mellick, dit "le tendre", est un caïd du racket qui croit au respect des règles dans le milieu. Son rival Ivor Wright l'a oublié, ce qui lui vaudra un brutal rappel à l'ordre, une «punition» infligée avec une lampe a souder sur les twinuts. C'est le début de l'escalade. Pour se venger, Wright fait enlever le fils de Mellick, Graham, âgé de onze ans et handicapé mental. Un truc qui ne se fait pas, même entre malfrâts. Il faut à tout prix retrouver l'enfant, mais il n'est bien sûr pas envisageable de faire appel à la police. Pour les truands comme pour les flics, il va falloir jouer double ou triple jeu et savoir choisir ses alliés... Des abîmés, les porte flingues du Tendre: Idem et Reg, les fidèles, Vernon le cravaté insupportable, Len, le silencieux de mauvais poil... Des personnages vicieux, mauvais mais attachants et forcément mal barrés. Bill James nous fait pénétrer dans une société à part. Il explore les codes qui régissent les rapports entre flics et truands, les doubles jeux, un univers où le cynisme, la manipulation, la bassesse et la faiblesse humaine sont de mise, bien plus souvent que la grandeur et l'héroïsme. C'est moche, ça cogne, ça finit mal et c'est normal.

On monte d'un cran... Après les affaires gangs et de familles, on touche au personnel, à l'intime... aux racines du mal. (Putain, comment je vais devenir méchant après ça!)
Attention les vélos, y a du bifteck sur l'os...

Edward BUNKER
Aucune bête aussi féroce
Collection : Rivages/Noir, n°127
10,4 € /412 pages
Traduit de l'Anglais (Etats-Unis) par Freddy Michalski


Un bouquin qui m'a posé.
J'étais géranium. Je bougeais plus, moi les mouches elles m'ont trouvé assis.

Au cinéma, Edward Bunker était passé devant la caméra, composant un inquiétant M. Blue dans «Reservoir Dogs» de Quentin Tarentino. Voyez le personnage, et même ça c'est light, vu sa bio (en bas).
L'histoire d'un homme déformé par la prison, détruit par les autres, devenu triste, sauvage et mal adapté.
Sans retour, sans solution, sans complaisance non plus. Un bon livre.
"Question : le grand roman des bas-fonds de L. A. ? Réponse : Aucune bête aussi féroce d'Edward Bunker. Si le jugement ne manque pas d'arguments, il peut se discuter. Mais c'est incontestablement, par sa précision et sa rigueur du détail, le meilleur livre jamais écrit sur le thème du vol à main armée - une activité criminelle à l'image surfaite et trompeuse dont les ouvrages de fiction font habituellement leurs choux gras. Quant a l'analyse qu'il nous offre de la psychopathologie criminelle, elle place le roman au rang du génie du mal, de "De sang-froid" et du "Chant du bourreau". Ce roman est d'une originalité absolue - un chef-d'œuvre noir resté négligé. Dernière minute : méfiez-vous ! Là où il vous emmène, vous ne sortirez pas intact de votre rencontre avec Max Dembo." (James Ellroy)
Bio de Bunker sur A l'ombre du polar


Interpol - Not even jail
The Animals - House of the Rising Sun
Fat Boy Slim - Gangster Tripping
Mc Solaar - Nouveau Western