On sait tous que ce monde est complètement foutu.
Tout est terminé, déjà.
(Pas la peine de pousser des petits cris, ou de se tenir la tête dans les mains. Au fond de vous, vous le savez depuis longtemps. Une minuscule partie de vous espère même la délivrance de cette petite comédie absurde qui n'en finit plus)
Et la question n'est pas de savoir si c'est bien, si c'est mal ou même si on va s'en sortir.
La question est de savoir si on va s'autoriser, encore une fois, à survivre...
Rien n'est moins sûr.
Jérôme Ferrari est là pour guider la décision...
Actes Sud:
"Dans un village corse perché loin
de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation
profonde sous l’impulsion de ses nouveaux gérants. À la surprise
générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses
études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements
de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en “meilleur des
mondes possibles”. Mais c’est bientôt l’enfer en personne qui s’invite
au comptoir, réactivant des blessures très anciennes ou conviant à
d’irréversibles profanations des êtres assujettis à des rêves indigents
de bonheur, et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l’âme
humaine à se corrompre.
Entrant, par-delà les siècles, en résonance
avec le sermon par lequel saint Augustin tenta, à Hippone, de consoler
ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari
jette, au fil d’une écriture somptueuse d’exigence, une lumière
impitoyable sur la malédiction qui condamne les hommes à voir
s’effondrer les mondes qu’ils édifient et à accomplir, ici-bas, leur
part d’échec en refondant sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs
impossibles mythologies."
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