3.9.07

Old School

Qu'il est difficile de se remettre dans le bain. De s'astreindre aux mêmes horaires idiots, aux mêmes trajets vides de sens... Et tous ces gens, qui s'emmerdent au moins autant que vous. Les vacances sont loin et ne sont certainement pas de nouveau dans le paysage avant plusieurs mois.
Mais c'est aussi bien, finalement, de s'y remettre carrément, d'un bloc, saignant façon 'giffle à la Bernie', à bon coups de pelle à neige. On est un peu surpris, mais ça reveille. Et c'est souhaitable, en fait, de sortir de cette torpeur bizarre, ce stress mou qui rendait les choses agréables un peu poisseuses et difficiles à digérer. On n'était pas si bien que ça, avec ce faux rythme, cette fatigue étrange à ne rien foutre...

Back dans les bacs. On va passer s'acheter les bouquins sur lesquels on bave depuis des mois, genre O Révolution, -même si visiblement, d'après les premiers échos, ça casse moins la barraque que prévu...-, on a Technosmose aussi, de Mathieu Terence ou Europe Centrale de William T. Vollmann... On s'écoutera de la musique aussi à pleins ballons dans ce RER qui sent le renfermé, parce que mon niveau de blindtest a été navrant ce week end. On bossera donc sur le dernier Animal Collective, sur The Coral ainsi que sur LCD Soundsystem ...

Puis tiens, temps que vous etes là, je vous raconte un peu mon dernier coup de foudre ...




James MEEK



Un acte d'amour



22 €. chez Métailié




L'auteur:

Une naissance londonienne, une enfance écossaise à Dundee, puis une trentaine à la russe, tout 'scottish' qu'il soit, James Meek est le fruit d'une culture cosmopolite. Il exerce l'art d'écrire durant toute sa vie. Journaliste en 1985, James Meek travaille pour le Guardian et le London Review of Books. De 1991 à 1999, il vit en Russie puis en Ukraine, absorbant au cours de ces huit années l'histoire et l'âme slave, au point qu'il s'en inspire pour son premier roman, 'Thé à l'eau de mer', publié en 1989. Il continue avec un ouvrage de culture et de société intitulé 'The Land and the People of Scotland' et un recueil de nouvelles, 'Last Orders : and other stories', en 1992. Suivent 'Drivetime', puis une anthologie humoristique, 'Children of Albion Rovers', et sa suite, 'The Rovers Return'. Il revient au roman avec 'The Museum of Doubt' en 2000. Traduit dans plus d'une vingtaine de langues, les romans de James Meek sont désormais des best-sellers en librairie. En 2007, il revient avec 'Une acte d'amour', dans lequel les destins individuels sont confrontés aux tourments de l'histoire.

Le résumé:

1919. Sibérie. Au bout d'un paysage incroyable, le long du Transsibérien, une petite ville occupée par des militaires tchèques attend d'être attaquée par les bolcheviques. La ville tout entière, étrangement sans enfants, appartient à une secte religieuse conduite par Balashov, le barbier. Arrive Samarin. Il sort de la forêt et raconte s'être échappé d'un bagne près du cercle arctique et être poursuivi par un cannibale. Anna Petrovna, une séduisante jeune veuve, s'intéresse à ce nouveau venu. Un shaman de la religion est retrouvé mort et les soupçons, la peur et la folie s'abattent sur la ville. Le capitaine tchèque qui veut se construire un royaume dans ce bout de monde glacé nomme un tribunal pour juger Samarin et affronte Mutz, le lieutenant plein d'humanité et de bon sens. Les rouges arrivent.

L'avis de Mikaël Demets, un mec à la cool visiblement:

‘Un acte d’amour’ renoue avec les grandes fresques romanesques qui ont finalement un peu disparu de la circulation depuis le milieu du XXe siècle. L’immensité sibérienne sert de décor à ce drame d’une grande richesse narrative qui prend le temps de nous immerger dans son ambiance historique - le récit se déroulant alors que la Russie est encore divisée par la révolution de 1917. James Meek amène posément ses personnages les uns après les autres, n’hésitant pas à leur consacrer à chacun un chapitre qui les présente de manière à ce que le lecteur ait l’impression de connaître par coeur la vie de chacun des protagonistes. -Si je peux me permettre, ça fait tres roman russe, Mikael, genre les freres Karamazov... Me trompe-je?- L’action s’engage donc lentement, et la première centaine de pages fonctionne presque comme une immense scène d’exposition. Pourtant on ne s’ennuie pas, tant Meek maîtrise parfaitement son écriture pour intéresser le lecteur avant même que l’intrigue ne s’emballe réellement, que les actions s’emboîtent et que les personnages se télescopent. Et lorsque le récit reprend le dessus, l’auteur dose ses ingrédients de manière à satisfaire l’amateur d’histoires magnifiques, pleines d’amours impossibles et de sacrifices épiques, comme le passionné de suspense bien huilé. On croyait vivre la rencontre de Michel Strogoff et du thriller. Moi je trouve que ça a une tronche de guerre Samouraï... Mais chacun son impression mec... Sans sombrer dans le grandiloquent ni dans le roman historique pataud, ‘Un acte d’amour’ est un univers à découvrir dont les images neigeuses resteront encore quelque temps gravées dans notre mémoire.
Bien dit mec... Gravé. Bam.
Non, sans rire, il est bon ce bouquin. Achetez le, il vaut tous les Nothomb du monde.




3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce livre m'a impressionné. J'ai donné mon vis 1000 feuilles. Je ne vais pas recommecer, c'était un poil long. Mais je te donne raison, il faut le lire. Bye.

Anonyme a dit…

Par contre, pour les vacances, j'y serais bien restée encore un peu : Je n'ai pas fait le plein de mer, de soleil et de chaleur. J'ai la tête encore remplie de nuages gris. Il faut que je fasse gafe que ça ne vire pas à l'orage d'ici la fin de l'année !!!

Hot Tub Repairs Clifton a dit…

Nice post thankks for sharing