24.9.07

Shopping list d'octobre

Vous cherchez des idées de cadeaux... Je vous connais, le vent glacial et le claquement de la pluie sur les quais de RER, ça vous donne envie de lacher le peu qu'il vous reste de thunes en cette rentrée, pour vous faire un gros plaisir. Vous cherchez des idées de cadeaux rien que pour vous, en gros zégoistes que vous êtes. Et vous avez grave raison. De toute façon, vos économies fouteront le camps avant Noel, que vous le vouliez ou non, alors autant tout dillapider tout de suite, vous gagnerez en simplicité et éviterez les faux semblants foireux...

3 idées, donc, pour que votre craquage soit un total moment de plaisir...
*attention, je n'ai pas encore moi même craqué, je ne peux donc vous dire si ces cadalz sont aussi riches qu'ils sont alléchants. Prière de garder un peu de fraiche à droite, au cas où l'un des trois bidules soit moins bandant que prévu....


Rebelles, une histoire du rock alternatif

* R. Pepin

Née des cendres du gauchisme des années 70 et de la révolution punk anglaise, l'aventure du Rock alternatif court sur une petite dizaine d'années, de 1978 à 1989. Dans ce véritable vivier de talents multiples, on croise des musiciens qui seront un jour les plus gros vendeurs de l'industrie du disque français (Les Béruriers Noirs, La Mano Negra, les Négresses vertes, Les Wampas, Pigalle, Les Garçons bouchers, même les Rita Mitsouko…), mais aussi des cinéastes, des peintres, des graphistes, des animateurs de radios libres, des gauchistes sans partis, des apprentis terroristes, des squatters sans droits ni titres.

Profitant de la respiration de la société du début des années 80 générée par l'arrivée de la gauche au pouvoir, elle plonge à bras raccourcis dans les brèches du système, monte des fanzines, s'engouffre dans l'aventure des radios libres, investit des immeubles inoccupés des quartiers populaires de l'Est de Paris, crée des structures de distribution parallèle pour faire circuler disques, journaux, idées.
Ostensiblement ignorée du grand public et de la presse spécialisée, elle fait vivre une scène d'abord parisienne et bientôt régionale, au rythme de manifestations de tous ordres : concerts sauvages, performances, films ou spectacles de rue. Refusant de s'intégrer, rejetant le système, les alternatifs tiennent bon mais sont malgré tout peu à peu confrontés, après plusieurs années de flamboyance, à l'avènement du libéralisme et au retour de la droite au pouvoir. L'état de grâce finit par céder la place aux éternelles problématiques liées à l'arrivée de l'argent des maisons de disques, au vieillissement et à l'usure de ses protagonistes mais aussi à la reprise en main politique de la fin des années 80, aux nettoyages méthodiques des squats.

Le début des années 90 signe la fin d'une partie de l'aventure. Les labels alternatifs sont rachetés par des labels n'ayant d'indépendant que le nom et directement affiliés aux majors du disque ; une partie des musiciens ne résiste pas aux appels du pied des grosses compagnies leur offrant le confort de travail après des années de galère et une diffusion plus large après la quasi-confidentialité de l'autogestion. Les Béruriers Noirs prennent le maquis, après avoir sillonné la France mais aussi le Canada et la Belgique, de concerts de soutien en débats publics. Plus tard, ils choisissent les chemins détournés de la techno et des Freeparties pour tenter de continuer d'entretenir la flamme.


Bob Dylan, une Biographie
*François BON


Des chansons qui nous poursuivent. Une figure qu'on dirait inaltérable. Et, derrière le portrait de légende, un homme complexe, hésitant parfois, plutôt contradictoire. On connaît les grandes étapes : naissance à Hibbing, au pays des mines de fer, père petit commerçant, enfance banale et groupes de rock amateurs. Puis l'épopée du folk, la découverte de Woody Guthrie, le départ pour New York : à tout juste vingt et un ans, celui qui n'est qu'un gratteur de guitare parmi d'autres incarne le basculement d'une époque.
Quatre ans plus tard pourtant, à bout de lui-même, incompris et hué, il arrête brusquement sa carrière et s'isole à Woodstock. À observer son balancement entre chanson et écriture, à explorer son rapport à Ginsberg, Brecht et Rimbaud, c'est un fragment de l'histoire du monde qu'on rejoint. Et, à tenter de reconstituer comment il s'efforce de surmonter obstacles et pannes, de refuser systématiquement d'endosser le rôle de star qu'on lui assigne, c'est une part de nous-mêmes, de notre ima­ginaire peut-être, qu'on décrypte.
François Bon poursuit avec Bob Dylan, artiste considérable et énigme parfaite* (je suis pas sur...), le chemin entrepris avec Rolling Stones, une biographie (Fayard, 2002).



Dominique A

* Bertrand Richard

En 1991, Dominique A produit un « disque sourd », 33 tours pressé à 150 exemplaires. Arnaud Viviant et Bernard Lenoir, sur Inter, tombent sous le charme. La première nuit de diffusion du single « Le courage des oiseaux » suscite des dizaines de réactions Minitel des auditeurs saisis : Dominique A vient de faire son entrée, assourdissante et confidentielle à la fois, dans le monde de la chanson française. Il a 23 ans. Depuis, sa notoriété n’a cessé de croître et son importance de se confirmer. Miossec, Yann Tiersen, Cali ou Delerm : tous se réclament de la gracilité farouche, mélancolique et ciselée du chanteur, véritable pôle magnétique ou repère cardinal. Multipliant les rencontres, d’est en ouest, du nord au sud, à la fois solaire et âpre, Dominique A a écrit pour Jane Birkin, Françoiz Breut, Jean Guidoni ou Jeanne Balibar... Puis viendront les complices de scène, Yann Tiersen, les Têtes Raides, Armand Méliès, et bien d’autres encore. Plus tard, ce sera toute la jeune scène littéraire française qui s’associera avec lui dans l’album « cutup » Tout sera comme avant. Dominique A vit à Bruxelles mais crée partout. Lucide jusqu’à l’acide sur son compte, l’homme ne croît qu’au travail, ouvert aux quatre vents des influences et infiniment personnel. C’est cela que vous invite à découvrir ce livre : un atelier de création où bandes dessinées, fanzines d’adolescence, contes et nouvelles, rimes d‘arrache pied voisinent en une oeuvre enfiévrée, loin de son image minimaliste de « chantre du murmure ».

Avant de se quitter, je mets un poil de musique, hein, pour le générique.... Note pour plus tard, faire une shopping list musicale....

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