23.2.07

Colin a la pêche

C'était très bon, et c'est devenu véritablement génial sur la fin.
Enjoy...









The Decemberists live @ La Maroquinerie, Paris. Last medley song with "Lavender Diamond"



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19.2.07

WWII d'hier, WII d'aujourd'hui

On est mercredi, jour des sorties. Et avant d'aller me jetter sur Jewboy, dans quelques jours (faîtes comme moi, foncez-y vite! je suis sur que ça tue!), j'aimerai vous dire à quel point j'ai peur de me taper une croute sans saveur avec le dernier Eastwood, Les lettres D'Iwo Jima. Et pourtant, et ... pourtant.
Car si le précédent opus "Au nom de nos pères" réussissait à poser des questions pleines de sens sur les notions d'identité autant que de patriotisme, on pouvait logiquement s'attendre à ce que dans ce fim mirroir, on aille secouer un peu les fantomes planqués dans les placards des samouraïs. Vous me direz que c'est moins essentiel ou important, de proposer des pistes de débat depuis les thèmes de la seconde guerre sous un angle japonais, que la situation du pays et sa représentation internationnale ne nécessite pas plus que cela qu'on s'y arrête et que la question d'un vaincu est logiquement torchée bien plus vite que celle d'un vainqueur... Et vous avez tort. Mais ce n'est pas grave, je vous aime quand même. Pourquoi? Parce qu'un des fondement de la société nippone fut la soumission à l'autorité, collée à la notion de culpabilité qui lui est associée, lourde de morale traditionnelle et autres yakuzas à petits doigts raccourcis. Et qu'aujourd'hui, tout ça a pris une sévère gueule de bois. Que depuis l'après guerre, l'identité proper ou disons simplement l'idée fourmillesque de la personne japonnaise noyée dans la foule, a subi un sacré lifting, justement parce que le modèle des parents soumis s'est crashé. Bref, y a pas mal de chose à dire sur tout ça, les conséquences de la chute, l'émancipation, l'ouverture vers les autres pays... le Japon a sacrément muté après 45 et continue de s'embourber dans des problèmes loin d'être résolus.
Et j'ai bien peur de ma manger un film américain, tendre et bien foutu... où les personnages auraient juste les yeux un peu plus en amande qu'à la normale... saupoudrée d'une pincette d'honneur et de fierté kamikaze, de cérémonie du thé et autre cliché.. et point barre.
Bref, on verra bien.



Lettres d'Iwo Jima
envoyé par thebones666

Mais pour ce qui est de l'après, justement, des cendres, de la culpabilité, de la bétise de la guerre, du tri des morts et des gentils et de la relance de la machine, il y a peut être plus simple ou plus direct. Un bon bouquin.




La Guerre des jours lointains
d'Akira Yoshimura
Actes Sud

21 euros/288 pages
Traduit par Rose-Marie Makino-Fayolle

Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une île au sud du Japon, le lieutenant Takuya, affecté au bureau d'information des forces armées, est chargé de surveiller sur les écrans radars l'avancée des bombardiers américains. Le jour de la défaite japonaise, le 15 août 1945, on lui ordonne d'abattre au plus vite tous les prisonniers américains. Quelques semaines plus tard, il apprend par un ami qu'il figure sur la liste des condamnés à mort pour crime de guerre. Une longue fuite commence, une errance infinie à travers un pays dévasté, affamé et appauvri où Takuya tente de se fondre dans l'anonymat de la population vaincue.

Un très bon livre, où justement, les japonais sont vus par l'oeil japonais. Où la hierarchie de papa en prend un coup dans les gencives. Les décors sont magnifiques, on suit notre héros pendant sa fuite de la ville à la campagne, dans les iles... Les personnages bien que forts sont écrasés par la misère, la honte et l'incompréhension. C'est étonnant et très riche. Pour les amateurs de manga, sachez que je n'ai pu que faire des parallèles évidents avec "Le tombeau des lucioles" ... vous trouverez même une histoire de vers luisants autour de la 200ème page. Plus loin, c'est un chateau en flamme qui vous évoquera les scènes d'incendie de "Princesse Mononoké".

Bref, un excellent roman pour qui veut bien chausser les tongues d'un japonais dans les années 50. Je vous colle un bout de l'animé, parce que j'aime ça et un lien sur une critique du roman assez fine.




Hotaru no haka / Le tombeau des lucioles
envoyé par HinaNeji


chronique d'Arts Livres

14.2.07

One-Self @Point FMR


Hier soir, j'ai pris le hip hop en pleine figure.
Bam!

Après avoir essayé d'endormir tout le monde pendant 20 bonnes minutes, Dj Vadim poussé par la rumeur montante d'une foule agacée, a enfin envoyé du gros.
Et Melle La-Suède-ne-sait-pas-faire-que-des-meubles-à-emporter Yarah Bravo nous a vissé sa casquette sur la tête, rabattu la capuche et c'était parti pour 2h de gros gros concert.
Le rythme, les rimes, les impros et les cuts de Vadim derrière... rien à dire...
Catapulté au pays des MCs gentils.


La mondialisation a un corps de rêve: née de la fusion explosive du Brésil et du Chili, puis élevée en Suède pour vivre à NY. Hier soir à Paris. Et j'ai envie de dire, 'rien que pour moi'.
On a eu la primeur de quelques inédits, une petit plantage rigolo au démarrage de Bluebird, histoire de pas dire que le set serait parfait.
Un petit mot sur le mec aux percu et le batteur: si l'un semblait tout droit sorti d'un bar PMU trop tard pour être clair, confiant et détendu car loin de notre planète, l'autre avait l'air stressé à bloc, tout sage et intimidé... Il n'empêche que l'un comme l'autre nous ont collés au plafond.


Un petit clip, un chti peu mou, qui montre bien la frimousse du Vadim.


Mais le concert ressemblait plutot à ça


(live @ Batofar with a sound very pourritos)

des liens:
http://www.myspace.com/0neself
http://www.ninjatune.net/ninja/artist.php?id=118#live
http://www.yarahbravo.com/

8.2.07

Travis Burki est une star

Il y a 10 jours, j'étais au Limonaire, le bistrot à chansons de Mister -Accordéon-Pacoud. Et j'ai donc écouté Travis Burki.
C'est tellement bon, ce petit disque qui va sortir, que je vous copie colle ici deux petits clips marrants et sa bio pécho sur wiki.
Travis, mots à mots:
A 14 ans, il écrit ses premières chansons en anglais, adapte des poésies de Rimbaud, chante, joue du piano, de la guitare et fonde même son premier groupe The Primitiv. Après le baccalauréat et des études d’architecture, il rentre à l’école de musique du CIM, où il suit des cours d’harmonie, de chant et de piano. Il monte à Paris, devient animateur de radio, compose, enregistre, peint et rédige plusieurs recueils de poésie. Débute ensuite une série de concerts dans les cabarets et cafés parisiens. Il voyage, étudie le théâtre, l’anglais et l’allemand.
Auteur, compositeur, interprète, musicien (piano, guitare), poète, on l’a vu présenter sur Paris Première ses poèmes et ses chansons.
En 2000, après avoir monté Fin de partie de Samuel Beckett, il écrit trois pièces de théâtre (Petit Monde, Quatre-quarts et Décadancing!) à partir desquelles il réalise un court métrage, et fonde la compagnie Hansen Moeller.
En 2001, il publie deux poèmes dans l’anthologie du Slam. Il participe aux scènes ouvertes du mouvement et rejoint l’équipe d'Edouard Baer sur Radio Nova et Paris Première en tant que poète-slammeur de l’émission Secret de Femmes.
En 2002, Régis Fourrer réalise un documentaire intitulé Ü dans la joie, diffusé sur Planète. Cette année marque également une période nouvelle d’enregistrement, aux côtés du musicien argentin Pablo Krantz, de son premier album officiel intitulé Après les dancings (2003, Walhalla Music).
Le 4 avril 2004, il remporte le grand prix du tremplin Chorus des Hauts-de-Seine. Le 22 novembre de la même année sort son deuxième album La luge, et Ü part en 2005 pour une grande tournée, le Tour de Luge qui se poursuit en 2006.

Un album est prévu pour paraître début 2007.



Le poème que j'adore:

C’est le passé d’avoir que je suis devenu
Mon nom n’est pas qui je suis mais ce que j’ai eu
C’est vrai tel un pâtre, je chante et quand j’ai bu
Le tableau de mes jours m ‘apparaît moins embu
Même si la nuitée me cueille bien fourbu
Je choie sur de moelleux monticules herbus
De moi-même pourtant je ne suis pas imbu
Si mes prétentions sont à mettre au rebut
Laissez mes ambitions conduirent la tribu
La direction est bonne et le dos du zébu
Est un bon tape-cul pour le gendre et la bru
Arrêtez-moi si je prêche à des convaincus
Il s’en fallut de peu que l’euro soit écu
En dépit des poisons, j’ai toujours survécu
Le jour n’est pas venu pour me trouver vaincu
D’ici là je décris tout ce que j’ai vécu
M’offrant parfois l’atout de vivre inaper
çu Le succès m’a touché, la gloire m’a conçu
Il arrive, et c’est triste, aussi, qu’on soit déçu
Devoir rétrocéder parfois le trop-perçu
Comme un arbre l’été qui serait trop branchu
Que l’on taille en donnant l’aspect d’ange déchu
Peut-être de sa cime avait un corbeau chu
Celui-là même avant un comté de lait cru
Dans son bec, il le lâche, il chante et c’est fichu !
Le fromage est mâché par renard moustachu
D’autres fois on dira le conclave est conclu
Quand la blanche fumée serpente vers les nues
Mais qu’un pape se nomme Jésus II, c’est exclu !
Dernièrement le nombre de fous s’est accru
La plupart sont épiques et vont monter à cru
Des chevaux de métal, ce que j’ai d’abord cru
Pour hâler le grand fleuve au fort de sa décrue
Dans leurs vestes de lin, leurs pantalons écrus
Ils auraient pu tourner dans un film Lustucru
Avec, dans le rôle de la nouvelle recrue
Un cavalier absent, genre soldat inconnu
Comme dit le cadreur, ç’aurait été ardu !
Cela dit, rien ne vaut de rester assidu
À la longue on fini par moins être attendu
L’opinion qu’on émet devient, bien entendu
Belle au désir auquel on a condescendu
Le poète aérien lit son compte-rendu
Aux étoiles émues en larmes confondues
L’Eve et l’Adam lettrés par le fruit défendu
L’arbre de vie n’en a depuis pas démordu
C’est le serpent et non la femme si dodue
À qui la faute incombe et le son distordu
Qui sourdit du cosmos est de tous entendu
L’homme veut le savoir, dit à dieu « C’est mon dû !
« J’en veux en abondance et qu’il soit épandu
« Par des sylphides nues naïades éperdues
« Près du lit des ruisseaux chastement étendues
S’il leur faut des jupons alors qu’ils soient fendus
Les frasils de janvier sont à moitié fondus
Le vent dénoue leurs nattes et souffle inattendu
Dans la plaine exigu de l’âme inétendue
Rassurez-les ce chant n’est pas tant incongru
Je vous laisse apprécier si les coquecigrues
Qu’on vous donne à subir émises de leurs grues
Vous satisfont assez, complotez ! Pichegru !
Je ne vous enduis pas plus de mon copahu
Et vous laisse aux pixels de vos tohu-bohu
Non mais que croyez-vous, que vous êtes absolus ?
Qu’il suffit d’être heureux pour être chevelu ?
Qu’on peut sur le succès jeter son dévolu ?
Que pour se présenter il suffit d’être élu ?
Qu’en sortant d’une école fraîchement émoulue
Se repaître de gloire on la boira goulue ?
Halte là vos Harlez hordes d’hurluberlus !
Il faudra vous résoudre au verbe révolu !
Réaliseriez-vous toutes vos plus-values
Le fond de votre lit finira vermoulu.
Hier encore inconnu de tous, aujourd’hui, lu !
Oublié juste après avoir été promu
À qui ce corps sans vie avait appartenu ?
L’âme ne répond plus et monte vers les nues
D’avis de commentaires, on s’est bien abstenu
Aucun ne vit venir ce qui est advenu
Les intrus s’étaient vus souhaiter la bienvenue
Votant des lois dont on a tu le contenu
Ni eux ni toi ni moi n’étions contrevenus
Même le plus fougueux d’entre nous fut ému
À coup de baume et narcotiques, ils nous ont eu
Mais regardez ce que nous sommes devenus !
Dans l’anima de nos cellules détenues
La propagande emporte sans discontinu
Substitue le sommeil aux luttes entretenues
En offrant à chacun des aliments grenus
Dont les effets sur soi resteront inconnus
Le Monde MEURT devient faussement ingénu
Sans qu’aucun défenseur ne soit intervenu
Le joug de l’illettrisme est sur tous maintenu
De sa propre famille, on devient méconnu
Chaque jour est semblable, on accepte un menu
Que vouloir refuser serait fort malvenu
Et la moindre objection est nulle non avenue
Est-ce dire que la fin va laisser l’homme nu ?
Que l’ennemi aura, de nous, tout obtenu ?
Le droit de décorer des rangs de parvenus
Et d’envoyer les sages au banc des prévenus ?
SOUDAIN c’est le néant, le bruit s’est retenu
Un instant, une forme alors est reconnue
D’abord un bourdon sourd viens vers nous soutenu
Qui va se transformer en vibration ténue
Et puis dans un éclair formidable on dit Hue
Précédé d’étalons cabrés trotte-menu
C’est l’explosion de joie, le sauveur est venu !
Fuyants de tous côtés s’en vont les corrompus…
Se gonfle alors au ciel un nuage crépu
La quiétude forcée semble être interrompue
Les tyrans effrayés hurlent qu’ils n’ont pas pu
Eviter le chaos, leur pouvoir, est ROMPU !
L’être providentiel qui les toise est trapu
Toutes leurs exactions lui ont beaucoup déplu
De sa main, il ordonne un orage et se ru
Sur tous les responsables en criant « Malotrus ! »
Sur le champ de bataille, un groupe est accouru
À chacun la clarté nouvelle est apparue
Sortent de leurs abris sympathiques et bourrus
Premiers au tribunal à avoir comparu
On voit d’anciens sportifs qui avaient concouru
Au J.O d’un été puis portés disparus
Le peuple se réveille et redevient féru
De liberté, d’opinions, de livres parus
Le surlendemain que de chemin parcouru
Partout dans les faubourgs, l’espoir a reparu
Mais quel était celui qui nous a secouru ?
Chacun se le demande il paraît qu’un bossu
L’a vu tourbillonner dans un quartier cossu
On l’a photographié hier à son insu
Offrant des vocalises à la voie sans issue
Plus loin il vint boire à la fontaine moussue
Depuis la symphonie de l’hiver est battue
Par un vieux chef ayant vaillamment combattu
Contre les assaillants quoiqu’il fut courbatu
Des guides d’impromptus, ce fut le plus pointu
On a suffisamment l’oreille rabattue
Par les exploits guerriers de nos aïeux têtus
Que l’écrivain signât sur le dos des tortues
Mais jamais ne nous lasse un rat dans son tutu
Car il personnifie la plurielle vertu
Si les grands de ce monde ont l’air calme et ventru
Si de joies et de peurs, ils vivent dépourvus
Je veux pour ne plus être pris au dépourvu
Avoir avec l’un deux une courte entrevue
Je voudrais témoigner du monde de visu
Peindre dans un tableau l’univers que j’ai vu
Ceux-là m’ont répondu « faites donc Monsieur Ü!».

4.2.07

Bizarre...

un livre bizarre...

LE PASSAGE DE LA NUIT
d'Haruki Murakami


Il m'est tombé des mains, tellement c'est chiant...







Un autre livre bizarre...

LE SILENCE SELON JANE DARK
de Ben Marcus



Que j'aime beaucoup, tellement c'est bon...