12.12.05

Il fait moins froid sous la douche

Il fait froid et aller rendre ce DVD t'obligerait à sortir. Alors pour 2€, tu te dis que vas le garder jusqu'à midi. Et pourquoi pas alors le revoir encore une fois, lui qui t'as sorti de la torpeur d'un Chaudron de seconde division. Un Chaudron contre un Piège de Cristal, on y gagne en matière noble. Et puis ça t'as permis de rencontrer Rob Davi une fois de plus, le méchant plein de boutons face au New Yorkais aux pieds nus et qui a cette réplique fracassante dans le pamphlet anti soutien-gorges de Vehoeven:
"- Si tu veux rester plus d’une semaine dans cette boîte, il va falloir que tu me tailles une pipe. Et quand tu seras habituée à gagner du fric, là j’te ferais avaler "
Bref de la fatigue de la fumée et trop peu d'envie d'étagère pour aller déambuler chez Casto. Alors on se posera aujourd'hui deux questions et ce sera suffisant:

Est-ce que le nouveau DVD de Vaquette est un investissement réel, est-il assez volumineux pour arborer sa hype dans mon salon? Je crois que oui...
Que devient Linda Hunt? A-t-elle un job d'elfe pour les fêtes ou apprendra-t-on dans les mois qui viennent sa mort probable suite à une étrange insuffisance reinale? Stoppe le beurre de cacahuète Linda.


Pour l'heure on s'en fout un peu et on met du son pour partir sous la douche.

Bauhaus:All we never wanted was everything
Dominique A: Laisse moi revenir au Monde
Why?: Rubber Traits



30.11.05

Ginger Ale + METRIC

Lundi soir, j'ai été voir Metric au Trabendo. En première parite, Laurent Hoffman puis Ginger Ale. C'était vachement bien.
Tellement que je reviens dessus 5 minutes.


Laurent Hoffman, ben c'était sympa, une fille armée d'une guitare, et puis c'est à peu près tout. Un peu répétitif, un peu trop gentillet. Un mix entre du vraiment bon, puis du très Dawson Creek bien nase. On oublie.

Ginger Ale
Alors là, ce fut la claque. Moi j'étais resté sur un bon premier album, un peu brouillon et fourre tout, avec plein d'influences et de pistes. Entre le rock matiné électro et l'électro vraiment épurée de certains morceaux. Des participations étonnantes. Bref, c'était tout ce qu'on demandait à un premier album: de tout, un peu bordélique mais assez inventif et sans complexe pour passer très bien.
Je vous colle là un ou deux avis plus éclairés:

"1er Album de deux producteurs qui ont déjà officié sur "Kekeland" de Brigitte Fontaine, et qui ici font appel à l'internationale pop pour bonifier leurs structures electro. Une petite merveille que ce disque de Ginger Ale! Rassemblant la crème de la scène pop (Sondre Lerche, Klima, Mathieu Malon, Etienne Daho..), les chansons volent haut en couleur et en plaisir. Que vous aimiez les rythmes enflammés, les mélodies délicates ou les chants suaves et/ou rageurs, Ginger Ale nous offre là un assemblage fin de perles électroniques. 'Someday's Another Day' est un tube comme on en fait encore bien peu, qui font partie de ceux qui vous font bouger la tête dans le métro, tandis que 'Happy House' frappe fort en vous faisant danser dans les soirées branchées de Paris."




Un disque conseillé pour se faire du bien et sourire. Un duo formé par Stéphane Bertrand et Jonathan Chaoul, "Laid back galerie" qu'il s'appelle le skeud... Et ça revisite une décennie anglaise : des années new-wave aux années Manchester: la basse mélodicold de Cure et de Siouxsie (reprise bien pensée de "Happy house"), la guitare de Johnny Marr, les claviers de New Order, les mélodies d'Electronic et de Pet Shop Boys. Entonné par un casting vocal impeccable (Johan Asherton, Sondre Lerche, Angele David Guillou), le tout en anglais va séduire à l'international. La présence de Daho, seul à chanter en français, amène un parfum d'exotisme qu'apprécient à petites doses les non francophones. Les plus jeunes, entendront dans cet album, une pop mâtinée de légers accents french-touch, piqués chez Mirways qui n'est autre qu'un représentant échappé des années 80 alors frémissantes. L'ellipse du temps bouclée en un disque inter-génération."

Et donc lundi soir, je m'attendais à ça. Et j'ai vu bien plus.
Déjà, la formation sur scène, emportée par une chanteuse pleine de charisme et d'énergie fait vrombrir les guitares bien plus fort que ce à quoi je m'attendais. La voix est claire et se pose sans accroche (alors que sur certains titres, c'est loin d'être facile). Et puis ça envoie quoi. Ca bouge.
"La chanteuse... C'est elle" ... La rédactrice d'un mémoire certainement terrible: The Relations between Tony Blair and the World of Pop Music... Vous le croyez, ça?

Pour se faire une idée, et ici, écoutez Happy House!
Et comme je vous sens fébrile, je vais vous lacher ce qui pour moi est le meilleur titre de l'album futur Daggers Drawn, qui sortira en janvier prochain:
I'm me

Bref, ça c'était la deuxièmre première partie...


Metric

Concert donc pour le second album Live It Out sorti il y a peu. [En fait c'est le 4ème disque, faut que je regarde. Mais chez nous, second seulement.] Bien rock, sur la ligne directe de Old World Underground, Where Are You Now? . De très bon titres, toujours là aussi portés par une chanteuse punchie.

Bref, c'était très enlevé, très saut en escarpins, très secouage de tête, bougeage de hanches... Je vous mets juste quelques liens pour les oreilles et quelques photos, je ne m'étale pas plus: juste que que j'ai passé un vache de bonne soirée. Sur scène, ils explosent littéralement.

le site officiel
la page Lastfm
la page My Space
Et le reste des très belles photos ici (Merci)


Flash ta race

Je fais rarement de la publicité pour un site. Encore plus rarement quand c'est le site d'un groupe de musique connu de tous.
En plus de ça, je suis très peu fan des animations en flash, ça me saoule vite.

Pourtant, le nouveau site d'Arcade Fire, hé bien je trouve qu'il est terrible.


23.11.05

"Des PD Moches", in Klassik Muzik

un peu dans la même idée que le message de Coquillages de l'autre jour sur Maxence Cyrin, j'ai découvert Sylvain Chauveau.
(Et Chauveau le détour.)
Ici un article bien de Benzine Mag...

Sylvain Chauveau & Ensemble Nocturne - Down to the bone



Never Let Me Down Again.meuhpeuh3

La grâce toujours et encore au programme de ce nouvel album de Sylvain Chauveau. Assez différente de ses précédentes réalisations, sous son propre nom comme sous celui d’Arca ou de Micro:mega, cette collection de reprises du répertoire de Depeche Mode met en avant un Sylvain Chauveau nouveau, plus tourné vers la pop et la lumière.


Accompagné du Nocturne ensemble, Sylvain Chauveau revisite donc le répertoire de la formation phare de la new-wave des 80’s avec beaucoup de talent et de respect, à travers des compostions qui rappellent les récents albums de David Sylvian. Sans rien lâcher, il relève le défi avec beaucoup de classe et redonne une nouvelle vie à des titres connus ou à d’autres plus réservés aux fans du groupe.



Différentes de celles Johnny Cash, Tori Amos, les relectures de Sylvain Chauveau et de l’Ensemble Nocturne tiennent toutes du petit miracle tant les titres tels que Stripped, The things you said, Home et d’autres donnent l’impression d’avoir été composé pour les cordes, le piano, la clarinette et la voix de Sylvain himself , étonnante de maîtrise et de clarté. Une vraie réussite aussi de ce point de vue là !
Mieux qu’un album de reprises, l’album, derrière son aspect « pop luxueuse », garde malgré tout une dimension expérimentale/post-rock, notamment dans les arrangements où l’on découvre des samples et des textures sonores plus proches de l’univers habituel de Sylvain Chauveau.
Disque sans conteste le plus ouvert et le plus accessible de Sylvain Chauveau, Down to the bone est un hommage en tenue de soirée à la musique de Depeche Mode. Evitant l’écueil de l’hommage poli ou de la simple relecture, ces musiciens ont su redonner un nouveau souffle à une musique de laquelle il ressort avant tout des mélodies et des harmonies superbes. Mais pour peu que l’on connaisse le répertoire de Depeche Mode, ce n’est pas une surprise.

Benoît Richard

Arca > cinématique

Arca > angles

Micro:mega > annex

Micro:mega > Where we go we don't need it anymore

Sylvain Chauveau > nocturne impalpable

Sylvain Chauveau > B.O. "Des plumes dans la tête"

Sylvain Chauveau : interview

www.dsa-wave.com

le site de Sylvain Chauveau

et



Téléramouille même met sa baffouille...

17.11.05

A la sainte Katerine, prends de l'aspirine

Bonjour les gens,

J'avais envie de vous parler de Katerine et en fait d'un peu plus que Katerine...
Alors, comme je suis fainéant, je vous colle ce que j'ai déja mis ailleurs

Katerine, ça tue, Katerine, c'est beau, Katerine, c'est chic!!

Interview
Chronique de l'album
Ecouter l'extrait
Ecouter le medley de l'album


Son site www.katerine-website.com

Et si je tiens à vous en parler aujourd'hui oui oui, c'est que j'ai bien mis a tête dedans, et qu'il y a des choses qui m'ont sauté aux z'oreilles... (et qu'on m'a fait remarquer, surtout, rendons à César ce qui est à lui! Merci Bornu.)

Le premier morceau (Etre Humains) fait penser à un morceau de l'album "Capot pointu" de Michel Colombier, "Frère convers",chanson d'ailleurs proprement géniale

Impossible que Katerine ne connaisse pas ce titre
pour les curieux c'est ce disque dont je parle, c'est un vrai chef d'oeuvre

l'original


et sa réédition récente


De ceci
Bref... je me suis replongé dans l'univers de Michel Colombier, de PsychéRock à Elisa en passant par L'alpagueur...
de la bombe...


achetable sur Amazon

15.11.05

Manger tout seul dans un resto, je ne vois pas vraiment l'intérêt

"Je pourrais être n'importe où en train de faire n'importe quoi
de toute façon cela ne change rien
nulle part je ne trouve ma place
il est 23h12 et j'ai envie de mourrir
et je prends mes pillules sinon je ne peux pas dormir"
Fuzati a pas trop la patate... alors il le dit.




L'album Radio Show vol. 1 regroupe 11 titres de Vive la vie remixés par Fuzati et Detect, mais aussi 2 inédits et 2 freestyles. Le maxi AM704, consacré au Klub des Loosers, comprend 3 inédits, dont 2 instrumentaux sur la face B. Le tout est disponible uniquement sur www.arcademode.com

Klub des Loosers : Radio Show vol. 1 mixtape

Extraits audio pour la mise en bouche :

. track 01
. track 03
. track 04
. track 08
. track 09
. track 11
. track 13
. track 14




Le numéro de novembre de la série Arcade Mode 7" accueille le Klub des Loosers (Fuzati + Detect) Le maxi AM704

Tout va bien : Fuzati va mal.
Un nouveau titre du Klub sur la face A, ponctuée de "Fuzateries" du genre "mon Chinois a pris froid, je le mange vite avant qu'il meure"
Deux instrumentaux sur la face B.
Bon, chez Arcade Mode on est prêts à admettre qu'il y a une certaine thématique CUL qui s'est installée dans le catalogue depuis quelques mois. Les Choses de l'Amour n'est pas un track booty, mais il y est essentiellement question de la manière de préparer un anus dans l'optique d'y insérer autant de choses que vous le désirerez.
Heureusement qu'il y a Souvenir par Detect. C'est le track fréquentable, vous pouvez retirer vos gants mapa.


face A :
. le Parapluie


face B :
. les Choses de l'Amour
. Souvenir



Que du bon...
et pour la route, cadeau...
Pas stable remixé par Detect

3.11.05

Pump up the Volume

Ce soir, que du lourd...

Black XS des z'Inrocks: Dionysos, Alexis HK, Joseph D'Anvers à La Cigale
Black XS des z'Inrocks toujours: Rubin Steiner + Keith à La Maroquinerie
alternative gratos:



Demain, le même en pire:
Cat Power & The Organ à la Cigale
alternative gratos:



Et samedi, même pas j'en parle
Anthony & The Johnsons , Devendra Banhart & Hairy Fairy à la Cigale aussi...

Et on ajoute à ça, la dépêche spéciale:
De nouvelles têtes viendront s’ajouter à la programmation du Festival Les Inrocks Black XS, qui commence ce jeudi. Sont ainsi programmés pour faire des concerts impromptus d’une dizaine de minutes : Cyrz le 3 novembre à la Cigale, entre Alexis HK et Dionysos, et Brisa Roché (en photo) à l’Olympia le 7 novembre, entre Editors et Devendra Banhart. Sont également annoncés Troy Von Baltazar et Mansfield.TYA...

28.10.05

Happy face: "Sourya!"

J'ai découvert SOURYA, grace à Sarah.
C'est pas mal du tout et vous engage à faire pareil, ho peuple de lecteurs...

Je vous colle ici le petit mot bien troussé de Madame Farcet:

Dans le fond d'un bar, une alcôve accueille un génie pop, assis sur un tabouret, le dos replié sur sa guitare. Derrière ses lunettes plastique-noire genre cinéaste se cache un air sérieux mêlé à je ne sais quoi de malicieux. Il a enlevé son blouson de cuir, cessé de draguer les jeunes filles accoudées au bar. Place désormais à la musique ! Pas celle qui vous ambiance le temps d'un verre ! Non, celle qui vous accroche pour on ne sait quelle raison. Qui vous oblige à détourner votre bouche du goulot, à tendre l'oreille jusque là assourdie des paroles d'un jeune binoclard qui tentait de vous servir ses gentillesses intéressées.
(Certes ce n'était pas difficile de décrocher... En tout cas du second !) Et vous voilà plongée dans un univers noir et pop :une guitare à la fois torturée et aimante, une voix aussi violente que mélancolique qui résonne d'étranges amours jalouses et coupables, de crises paranoïaques. Des mélodies, enfin !

mat211

Et ce n'est qu'une version minimaliste. Car quand vous découvrez l'album de sourya enrichi d'une section rythmique, c'est en boucle que vous l'écoutez ! Que vous partez et repartez pour un voyage dans les années 90, en compagnie d'une lourde basse, de ritournelles électroniques, de pop songs romantiques...
Un périple au cours duquel vous croisez les fantômes prestigieux des beatles oasistilisés, vous vous surprenez à arborer des attitudes de mauvais garçons, mains dans les poches et tête haute, retrouvez ce qui vous a tellement pris à la gorge en écoutant primal scream...

Allez donc écouter ça:
1. the ostrich
2. unsuspected
3. leaving home
4. buzzing busy bees

Article du New Comer

De retour à Paris en Décembre, visiblement...

27.10.05

Un livre de goût

Le livre de Gould
de Richard Flanagan
Auteur : Richard Flanagan
Edition: Flammarion

360 pages/23€


On parle aujourd'hui d'un très bon livre du début de l'année sur lequel on ne s'est pas assez penché, et on se dit que la pirouette n'est pas si mal, étant donné que cela nous évite de parler du dernier Bret Easton Ellis tellement tendance qu'il en devient vulgos.
(On fera ça plus tard, avec plus de style et moins de mièvrerie que sur Canal+ hier soir)
Bref...

Partons en voyage dans l'hémisphère Sud, au soleil, au début du siècle, histoire de prendre des vacances en avance sur tout le monde...

L'auteur:
Richard Flanagan est l’un des romanciers les plus en vue d’Australie. Né en 1961 sur l’île de Tasmanie, dans une famille d’origine irlandaise, il est arrière-arrière-petit-fils de bagnard, comme beaucoup de ses compatriotes. Il quitte l'école à 16 ans puis obtient la bourse Rhodes à l'université d'Oxford où il obtient un maste de Lettres. Plus tard il occupe des emplois d'ouvrier ou de guide sur le fleuve.

Il vit aujourd'hui en Tasmanie avec sa femme d’origine slovène et ses trois enfants.

Son troisième et dernier roman en date, Gould’s Book of Fish, a remporté en 2002 le prix du Commonwealth, qui récompense le meilleur roman paru dans les pays de l’ancien Empire britannique.

Bibliographie:

Le Livre de Gould Flammarion janvier 2005
Dispersés par le vent (2002)
A contre-courant (2000). (tout ça publié chez nous par Flammarion)

Présentation:

Lorsque Sid Hammet, faussaire australien, trouve dans une brocante le Livre des poissons écrit par le peintre forçat William Buelow Gould, il ne peut se douter de l'influence que vont avoir sur lui ces douze gravures de poissons et le texte chaotique qui les accompagne. Car l'ouvrage ne se contente pas de raconter la destinée de la colonie pénitentiaire de l'île Sarah qui, sous l'influence de son Napoléon des antipodes, a brièvement rêvé de devenir une nouvelle Europe avant de sombrer au milieu des flammes. Gould, forçat devenu prophète, a en effet compris que le monde entier était contenu dans un poisson ! Alors que la révolte gronde et peut à chaque instant basculer dans l'horreur, alors que l'amour transcende toutes les barrières entre le maître et l'esclave, c'est à un véritable roman des fondations que nous invite Richard Flanagan. Le Livre de Gould est plus qu'un roman : pour reprendre les mots même de son auteur, «le monde n'existait plus pour devenir un livre. Un livre existait désormais avec l'ambition obscène de devenir le monde.» Le Livre de Gould est un livre prodigieux, un défi littéraire écrit avec la gourmandise d'un Rabelais, l'humour d'un Laurence Sterne et la noirceur d'un Conrad quand il s'agit de sonder au plus profond l'inconscient de tout un peuple «élevé dans une prison devenue une nation». «Rares sont les chefs-d'oeuvre qui, véritables déclarations de guerre, transcendent les frontières traditionnelles imposées à la fiction. Mais Le Livre de Gould, tour à tour paillard et réfléchi, émouvant et caustique, glauque et visionnaire, est de ceux-là.» Washington Post «L'incroyable talent de Flanagan, son imagination et sa capacité à transmettre l'écho rabelaisien des plus grands auteurs picaresques rendent cet ouvrage mémorable et même - disons le mot - extraordinaire.» Los Angeles Times

Avis

Que pourrais-je rajouter à cela, si ce n'est mon pauvre petit avis de lecteur voyageur? J'ai adoré ce livre, tant par son récit passionné que pour l'objet lui même, lourd, coloré, à l'écriture fine, et comme dans le récit, constellé de dessins de poissons et d'hypocampes. (Chose assez rare pour être dite tout de suite: ce livre est beau!!)
Le plus impressionnant, c'est l'aspect mi-récit, mi-délire, mi-essai... Et ça fait beaucoup de 'mi' dans un seul roman. Mais c'est à peu de choses près ce que l'on ressent: une lecture d'un roman d'aventure historique (sur les fondations de l'ile, l'histoire de ce forçat et la création de la colonie) truffé de digressions comiques ou tragiques, de retours en Angleterre, d'avis sur les choses et le monde... Un discours à une seule voix, celle d'un prisonnier artiste à demi fou, qui cherche des auditeurs fantomes répondant de temps en temps pour orienter le flux des mots dans telle ou telle direction.

Un très bon livre, exotique et intelligent, beau et passionné, riche et drôle.

Bref, les australiens ne sont pas comme nous, lorqu'ils parlent de la possibilité d'une île, c'est d'une île abominable qui fait rêver... La classe...

Va plus loin, lecteur internetique:
L'article de Lire
une critique
une interview

21.10.05

Faîtes Gaff Gaff

En ce moment, j'écoute ça...
J'aime bien.

Howl Howl Gaff Gaff
1. The Comeback
2. Very Loud
3. Oh, Sweetheart
4. A Track And A Train
5. Go Sadness
6. Please Please Please
7. 100 Degrees
8. There's Nothing
9. Hurry Up Let's Go
10. Shut Your Eyes
11. Seagull

19.10.05

La Bastille a pris feu

Voilà qu'il faisait bien longtemps que je n'avais z'écrit là dessus. (Saluons le retour de Coquillages fait moine). Et quittons Caen et ses vielles pierres froides pour la chaleur de la Scène Bastille. j'ai loupé le levé de rideau d'Emmanuelle Cadoret et j'en suis bien désolé. Ca n'empêche pas d'en parler un peu, d'aller fouiner dans sa discographie...

Hier soir, 3 moments:

Emmanuelle CADORET
Je ne vais pas vous en parler beaucoup, je ne l'ai pas entendu en live, mais les collaborations et extraits que j'ai pu écouter me laisse penser le plus grand bien de la demoiselle.

Tout d'abord, un peu d'histoire(s):
Emmanuelle Cadoret est née à Saint-Brieuc (YES!! 22 Represent!!). Elle commence son aventure artistique par le théâtre, puis le cirque. On est comme ça quand on vient de Saint Brieuc, on est complètement no-rules. A 19 ans, elle quitte la Bretagne parce qu'elle anticipe déjà sur la joie de la retrouver dans quelques années, et part travailler dans une école de cirque équestre, puis crée une compagnie de nouveau cirque. Parallèlement, elle forme un duo avec sa soeur, Maud, pianiste. Le Costarmoricain est très très "famille". En 1996, les soeurs s'installent à Paris et se produisent (en trio, "Les Soeurs et Ben") sur les scènes parisiennes et en province. [Les "Ben-Soeurs", ça sonnait pas terrible].
En 1999, Emmanuelle crée son propre répertoire, à la guitare, et s'entoure en décembre 2000 du groupe actuel. Et ça fait du monde. Sur des ambiances mêlant le rock et l'acoustique, les chansons d'Emmanuelle trouvent rapidement une écoute positive de la part des diffuseurs. Pendant 2 ans, le groupe fait une série de concerts et enregistre son premier album autoproduit, en juin 2003. Reconnaissance avant le futur énorme succès qui lui explose à la figure en 2007.
En février 2005, le groupe se souvient être parti en studio pour produire un deuxième album "Détachez vos ceintures", qui à l'époque ne pouvait laisser penser un tel cassage de barraque à frite les deux années qui suivirent. Emmanuelle vit aujourd'hui en Suisse où elle élève ses 8 enfants à grands coups de galettes saucisses importées directement de la créperie de la rue Charner: quand on est milliardaire breton, on peut tout se permettre!



Quelques extraits:
Détachez vos ceintures
La nuit, le chien
Stalingrad
Les langues mortes
Les sangsues

Quelques dates:
Le 21 octobre 2005, 20h, LE TROISIEME LIEU 62, rue Quincampoix, ( Dans le cadre de Le P’tit Festival D’à côté infos 0143722738 ) + VALENTINA CAZULA
Le 29 octobre 2005, à 19h, au DIVAN DU MONDE, en duo ( guitare-violoncelle)
Info: http://www.emmanuellecadoret.com/


Mathias IMBERT

Alors là j'ai tout vu. Et c'est pas la première fois en plus.
Mr Imbert est le contrebassiste du groupe de chanson De Rien et là il sort un album solo, une galette de 13 titres qu'il distribue avec le sourire, à prix libre. La chose est assez originale pour être mentionnée; et ça vous donne une idée du personnage, plein de fraîcheur teintée d'un brin de n'importe quoi.
D'où vient-il? De partout, pourrait-on dire: [...] ancien membre de groupes aux influences aussi variées que rock-steady (Jim Murple Mémorial), free-jazz (Split), “rock déglingué” (Scénic Railway),[...] il jette ici ses textes dans sa contrebasse, avec beaucoup de passion, beaucoup d'envie et un sacré talent.
Tour à tour touchant, amer ou furieux, il n'y a pas de place pour la demie mesure ou les sentiments timorés. Les textes sont très beaux et s'allient à merveille à l'instrument, lui aussi dur et doux. J'ai retenu en particulier "Faut que j'loublie", "L'hymne à la vie" et "Gardien de nuit" qui sont des modèles du genre.

En plus de cela, le petit poète et sa lourde compagne forment un couple charmant dont on ne sait lequel des deux veille sur l'autre. Le disque sera bientôt distribué de façon plus rationnelle et il sera possible alors de l'acheter, - dès qu'il se dira que c'est peut être une idée de les vendre -, d'ici là, on ne le trouve qu'à la sortie des concerts...


Le 29 octobre 2005, 21h00, 8 E, El Alamein en première partie d'Anna Marhad
Le 26 novembre 2005, gratuit, Au Xème

Eric LA BLANCHE

Après ces doux (et chics) apéritifs, la tête d'affiche de la soirée. Et en attendant la sortie prochaine de l'album nouveau, La Croisée, nous avons eu le droit d'entendre un melting pot de titres nouveaux (même d'inédits pour ma pomme) et de plus anciens.
Je ne vais pas donner la playlist précise parce que je ne l'ai pas en tête. Pêle mèle, du connu ("Te dire", "Un homme", "Sous Marine", "La Folle", "Approche" ou encore "Bart à la pêche aux Coquillages") , du nouvel album ("La maison close", "Alcoolique", "La Liberté", "La Mienne", "La Mort à Johnny", "Le dormeur du Val" et enfin "Goldorak")

L'impression générale très bonne, tout simplement parce que visiblement tout le monde s'est fait plaisir. De plus en plus à l'aise, Eric prend même pas mal de liberté sur les rythmes, et joue de plus en plus sur scène. Raphaelle m'a encore charmé au violoncelle. Je crois que c'est là l'arme ultime de ce groupe, cette fille magnifique posée au milieu de la scène dans une robe rouge complètement indécente, pieds nus, la tête lassivement se balançant de droite et de gauche sur des couplets traitants de plaisirs interdits... Arf... Et que dire de Christophe et Gilles aux guitares: j'ai vraiment eu des frissons terribles et des envies de suater partout et de me trémousser sauvagement. (Ce que je n'ai pas fait, je me respecteun mminimum). Mr Cagnino m'a surpris avec de savants samples distillés avec soin sur des titres que j'avais seulement entendus accoustiques sur la Péniche l'autre fois.

Bref, que du bon, que du bonheur.

A quand l'album!!! C'est ma seule question... que je n'ai pas posée, il était déjà tard et suivait une soirée mixtape jeans larges et casquettes de courreurs cyclistes...


Deux titres à écouter ici pour les impatients, si vousn'êtes pas encore tombés dessus:
La Croisée et La mort à Johnny

Et toujours d'actualité:
le site de La Blanche (Titres de Michel Rocard en écoute)
le site de Nocturne

11.10.05

Jerome se la donne


nouvel album
"Comme elle se donne"
dans les bacs le 10 octobre 2005
(Roy Music / Discograph)


TOUS LES PROCHAIN LUNDI D'OCTOBRE
en concert

à 20H00 au Réservoir

les lundis 10,17, 24 et 31 octobre 2005
Premières parties : Yvan Hio (le 10) / Pierre Guimart (le 17) / Constance (le 24) / Lou (le 31)

(16 rue de la Forge Royale 75011 paris - M° Ledru Rollin)

Site dédié à la sortie de l'album
www.CommeElleSeDonne.com

Retrouvez son journal intime culte sur
http://www.jerome-attal.com/

6.10.05

Feuj, chinois et rock'n roll

L'homme à l'autographe


de Zadie Smith
Auteur : Zadie Smith
Edition: Gallimard

405 pages/22.50€

Je vous ai mis là la couverture "vintage", parce que le truc violacé avec la tronche plein écran de chez Gallimard, je ne la trouve pas très heureuse.

Je devrais vous expliquer en quels points ce livre est formidable, pourquoi et comment il sort complètement du lot de tout ce qu'on a pu lire cette année. Je devrais normalement vous parler du style formidable, de l'oeil qu'elle a, de l'humour dont elle fait preuve. Un auteur qui vous emmène, puis vous lache comme ça en plein milieu du texte, pour que vous fassiez vous même le chemin... Je devrais vous dire tout ça.

D'autant plus que pas grand monde n'a pris la peine de le faire, trop occupé par d'autres romans, lourds ou faussement nouveaux, aussi audacieux qu'un militant UDF un soir de résultat de referendum sur l'Europe.

Et bien sachez juste que c'est mon livre à moi de 2005.

Ni plus, ni moins... Voilà c'est dit...

Pour le reste, je vous envoie la présentation de l'éditeur, par pure formalité [je pense même que vous n'aurez pas le temps de la lire puisque vous êtes déjà sur le point de sortir acheter ce merveilleux livre]. Juste histoire de vous mettre l'eau à la bouche, voici:

Présentation de l'éditeur:

Comme son nom l'indique, Alex-Li Tandem est double [ndlr: c'est le héros]. Banlieusard et londonien, de mère juive et de père chinois, pris entre Kabbale et Tao, il s'est constitué sa propre mythologie : celle des stars du passé, dont il négocie les autographes. Ce commerce prospère lui assure une existence à la fois rangée et chaotique, toujours à distance des sentiments. Jusqu'au jour où il découvre le Graal des collectionneurs, l'introuvable autographe d'une obscure starlette hollywoodienne des années cinquante. Ce cadeau tombé du ciel va l'entraîner dans une équipée tragi-comique de Londres à New York, qui l'obligera à mûrir et à affronter enfin le trou noir au cœur de sa vie. A travers les tribulations, tour à tour hilarantes et poignantes, de cet antihéros de notre temps, Zadie Smith [ndlr: c'est l'auteur] jette un regard acide sur une société déchirée entre culte de la célébrité et nostalgie du sacré. Après Sourires de loup, elle confirme avec éclat sa stature de romancière et son attention sans faille aux mutations du monde, grâce à une langue constamment inventive et surprenante, et à une réflexion dont la profondeur et la compassion passent toujours par un humour décapant.


Biographie de l'auteur

Zadie Smith est née en 1975 dans une banlieue du nord-ouest de Londres ; elle y vit encore aujourd'hui. Son premier roman, Sourires de loup, paru aux Editions Gallimard (2001), a reçu, entre autres, les prix Guardian et Whit-bread du premier roman.

3.10.05

Steve McGarrett et ukulélé

Ce soir, à la Flèche d'Or, c'est British Hawaï qui sera le starter de ce mois de folie.

Des vahinées partout, des guitares et de la sueur sous les chemises à fleurs...
Sortez vos badges, ou soyez sur la liste!






Five 0 5 en VO, la série la plus longue de l'histoire de l'humanité, de 68 à 81... Dingue, non?

le site de British Hawaï

A la poursuite d'Octobre Rouge

Il était temps de faire quelque chose... j'avais des croutes dans les oreilles.
L'agendash du mois d'octobre est monstrueux, va falloir faire des choix et s'y tenir...
Une chose de sûre, on va manger des nouilles au beurre!!

le 05/10/2005,
The Dead 60's, (Boule Noire)
Chloé Mons, (OPA)
Pravda, (Triptyque) > gratuit

le 06/10/2005,
Psapp, (Milliardaire)

le 07/10/2005,
Mathieu Boogaerts, Ris-Orangis
Hyperclean, Chevilly-Larue (Festival)
The Married Monk, (Batofar)

le 10/10/2005,
Ms Dynamite, (Nouveau Casino)

le 15/10/2005,
HushPuppies, (festival de Marne)

le 16/10/2005,
The White Stripes, (Zénith)

le 17/10/2005,
Madness, (Olympia)
Fugu, (Flèche D'Or)

le 18/10/2005,
Kim & Le Monstre + Final Fantasy + Victory Hall + Zombie, (Nouveau Casino)

le 20/10/2005,
The Duke Spirit + Rhesus, (Maroquinerie)
Princess Superstar, (Triptyque)

le 25/10/2005,
Tarwater + Man, (Nouveau Casino)

le 26/10/2005,
Sonic Youth, (Cité de la Musique)

le 27/10/2005,
Piano Magic + Bed + Great Lake Swimmers, (Nouveau Casino)

le 28/10/2005,
Sébastien Schuller, Massy (Festival)

le 29/10/2005,
The Film, Massy (Festival)
Franz Ferdinand, (Zénith)

le 31/10/2005,
Sébastien Tellier + Aswefall, (Triptyque)
Animal Collective, (Nouveau Casino)



Alors, ça mate les cons, hein???!!

20.9.05

Boulogne Boyz don't cry

Merde à L'ASSE. Attendez que Rothen revienne et ça sera une autre musique. En attendant, à vos agendash, y a des trucs pas mal à voir autour du Parc des Princes...


FESTIVAL BBMIX

MUSIQUES ACTUELLES A BOULOGNE-BILLANCOURT

FESTIVAL DU JEUDI 13 AU DIMANCHE 23 OCTOBRE 2005


http://www.bb-mix.com/



BBmix fait son ramdam ! Nom de code du récent programme Musiques Actuelles mis en place par la Ville de Boulogne-Billancourt (newsletter, conseil aux musiciens et aux porteurs de projets et bientôt un Point Info Musique) en attendant l’ouverture d’un espace musical sur les anciens terrains Renault dans les prochaines années, c’est aussi désormais un festival.

Pour la première fois, du 13 au 23 octobre, du son déferlera sur toute la ville : du groove mutant (James Chance and the Contortions, Bazarsonik) au scratch hip hop (DJ Gero, Le Remède, Frer200) en passant par une déferlante de découvertes rock (Warehouse 99 Project, Cazals Steeple Remove, Tchiki Boum, Bleachin', Seanews...), BBmix c'est aussi un forum des fanzines (BBzines), un festival du clip musical amateur (Protoclip), des expos (Le Club des Chats, Photomix), des diffusions de films (Spinal Tap, Stickbuzz), des afters dans des cafés de la ville... soit près de quinze évènements accessibles en entrée libre ou avec une contremarque a retirer gratuitement aux points de retrait, dans la limite des places disponibles.
Les contremarques pour le concert de James Chance & The Contortions ainsi que la projection du film Spinal Tap peuvent être retirées à partir du 15 septembre à l’Espace Landowski, au CNR / Centre Georges Gorse et au Home Sweet Home.
Attention, aucune réservation ne sera effectuée par e-mail ou téléphone !

L’équipe BBmix : Maria Basch, Claire Cuinet, Fabrice Fayolle, Jean-Louis Morgère, Virginie Pargny, Sarah Ponchin. Relations presse : Alexia Dana, Marie-Pierre Bonniol. Graphisme : Gaspirator. Direction artistique et coordination : Marie-Pierre Bonniol


BBMIX / VILLE DE BOULOGNE-BILLANCOURT
Direction du développement culturel
26 avenue André Morizet
92100 Boulogne-Billancourt
01 55 18 45 48.

19.9.05

Firestarter

Bottle Rocket

de The Go! Team


Achète le!!

ou mate le clip!!



++++The Go! Team jouera live 3 titres on XFM's Music Response le 27 Septembre

- cours-y vite : http://www.xfm.co.uk/ début des hostilités, 20h.

ou alors attends le 5 novembre à la Cigale...

14.9.05

Plaisirs et Musiques

The Pleasure of Modernist Music
de Arved Ashby
Editeur : University of Rochester Press


416pages/75$


Que de la gueule, et t'es pas cap...!

A choper dans les brocantes improbables et autres marchés muzikals...

The debate over modernist music has continued for almost a century: from Berg's Wozzeck and Webern's Symphony Op.21 to John Cage's renegotiation of musical control, the unusual musical practices of the Velvet Underground, and Stanley Kubrick's use of Ligeti's Lux Aeterna in the epic film 2001. The composers discussed in these pages -- including Bartók, Stockhausen, Bernard Herrmann, Steve Reich, and many others -- are modernists in that they are defined by their individualism, whether covert or overt, and share a basic urge toward redesigning musical discourse. The aim of this volume is to negotiate a varied and open middle ground between polemical extremes of reception. The contributors sketch out the possible significance of a repertory that in past discussions has been deemed either meaningless or beyond describable meaning. With an emphasis on recent aesthetics and contexts -- including film music, sexuality, metaphor, and ideas of a listening grammar -- they trace the meanings that such works and composers have held for listeners of different kinds. None of them takes up the usual mandate of "educated listening" to modernist works: the notion that a person can appreciate "difficult" music if given enough time and schooling. Instead the book defines novel but meaningful avenues of significance for modernist music, avenues beyond those deemed appropriate or acceptable by the academy. While some contributors offer new listening strategies, most interpret the listening premise more loosely: as a metaphor for any manner of personal and immediate connection with music. In addition to a previously untranslated article by Pierre Boulez, the volume contains articles (all but one previously unpublished) by twelve distinctive and prominent composers, music critics, and music theorists from America, Europe, Australia, and South Africa: Arved Ashby, Amy Bauer, William Bolcom, Jonathan Bernard, Judy Lochhead, Fred Maus, Andrew Mead, Greg Sandow, Martin Scherzinger, Jeremy Tambling, Richard Toop, and Lloyd Whitesell

Echoing the title of an earlier book (Henry Pleasants' The Agony of Modern Music, a dreary compendium of all that was wrong with the world of modern music), this new volume serves as both a retort to Pleasants' gloomy old report of falling skies, and gives notice (by use of the radical word "pleasure") that many of us have found the music of the twentieth century and beyond to offer far more than intellectual satisfaction. Pleasants' own personal "agony" has been a real pleasure for many other listeners, and it's high time that someone said that out loud (or in print, anyway).

Arved Ashby, a musicologist teaching at the Ohio State University, has edited a superb compilation of essays that contribute greatly to the ongoing conversation about musical style and musical values that is currently raging in and out of concert halls today. What pleases me most about this volume is its writers' refusal to adhere to the standard musi-political norms that one has come to expect; boundaries are crossed and recrossed, ultimately blurred entirely. Musical eclecticist William Bolcom defends staunch serialist Donald Martino from critical assailant Richard Taruskin and others. Milton Babbitt, the arch-serialist hyper-intellectual composer who is frequently blamed for all that has gone wrong in the musical academy, is defended from himself. The diverse team of writers display an impressively broad and healthy grasp of music in all of its manifestations, not simply "classical music," whatever that presently means in our culture. Nits could be picked (and have been by other reviewers), but the fact of the matter is that this is a much-needed volume whose primary purpose is to provoke discussion and thought on all sides. The writers are first and foremost music-lovers, and that standpoint informs all of the essays. Urgently recommended

11.9.05

Polonia

La conquête de la Pologne
de Paul Jimenes
Auteur : paul Jimenes
Edition: Flammarion

224 pages/16€



On continues avec de la jeune pousse Flammarionesque et Beigbederienne... Le plus jeune auteur de la rentrée, Paul Jimenes signe ici son premier roman: "La Conquête de la Pologne", comme un mode d'emploi, une méthode bientôt plus que l'autopsie d'un voyage. Un roman sympathique, plein de promesses et de fraîcheur, dont ou oublie les quelques ratés tant l'enthousiasme prime.

L'auteur:

Une bonne partie de l'intéret de ce livre réside dans le fait que l'auteur n'est pas n'importe qui, même s'il se plaît à faire croire qu'il fait n'importe quoi. Paul Jimenes, à l'image du narrateur, est un penseur actif: un philosophe passionné de Lautréamont, qui choisit tantôt la plume, tantôt le micro pour crier au monde sa vérité. Du haut des ses 23 ans, le jeune garçon publie ici son premier roman, alors qu'il est déjà le père (au tiers) de titres punk rock assez remarquables par leur énergie, avec son groupe Jacky Shane and the Bavarians. Rajoutez à une collaboration étroite à un site internet tout aussi rock'n roll Armes et Cycles, et la coréalisation d'un feuilleton online. Vous obtenez un touche à tout dans la pleine fougue de sa jeunesse.


L'histoire:

Le pitch est assez simple: un garçon en pleine déconfiture amoureuse découvre l'ennui à Paris un été. Il décide de s'en échapper et de courrir vers la Pologne, à grand renfort de vodka. Il va voyager, loin et fort, dans un Paris vide pour atteindre une Pologne dont on ne verra jamais le sol. Par des chez de traverse, sa quête quasi initiatique sera parsemée de rencontres et de révélations plus ou moins sous vapeurs alcoolisées, et bientôt on ne parlera plus de Pologne mais de Polonia, la Pologne rêvée. Comme si le but du voyage, de plus en plus intérieur valait plus que le périple lui même.

Avis:

Un bon premier roman au sens où l'on découvre un style et une énergie originale, où les pièges de l'autofoction begbedérienne imbibée de Zubrowska sont plus ou moins évités, pour ne laisser tranparaître que la fraîcheur et l'enthousiasme du jeune homme.

De très bons passages, colorés "Chameau Sauvage", quand le discours animalier sur les loutres cotoie les dialogues hachés et étranges de l'ivresse. De petites coquilles lorsque les transitions sont rudes et le scénario secoué un trop sévèrement pour placer des polaroïds scéniques attachants ou même drôles. Mais au final, une bonne impression, qui fait regretter un roman trop court.

Personnelement, le texte a su faire remonter de bons (et de mauvais aussi) souvenirs de ce pays. L'identification a été même parfois assez forte. Et comme toujours dans des épreuves pareilles, la voie du retour est celle de l'amour... Donc pas de surprise, le narrateur ramènera quelque chose de sa Pologne, et pas qu'une simple gueule de bois.

Pour l'heure, extrait et prologue:

« En contemplant le ciel vide, je sus que Paris ne me retenait plus. Je partirais en Pologne, ou ailleurs à l’est de l’Europe. Je rêvais de grandes plaines matelassées d’herbe, de nuits fraîches où, lové dans une couverture un peu rêche, je regarderais mille milliards d’étincelles, roulant dans mes doigts une boucle de comète. Je rêvais d’une polonaise Wonderbra, avec qui franchir la ligne Curzon. Dans la verte plaine hérissée de pylônes électriques, survivances post-soviétiques, nous ferions l’amour, puis boirions de la vodka fraîche et brûlante comme la vie. »

Prologue en pdf

8.9.05

Secouez la musique, sinon le PULP il reste en bas

Ce vendredi 9 septembre : soirée avec technopole.

FEMALE PRESSURE: jennifer cardini & electric indigo.

C’est le week end de la techno parade à paris. Jour consacré de l’année ou les “d’jeunes” de l’electronic’ nation descendent dans la rue pour danser et réclamer + de droits, + d’espaces, + de tolérance ou + d’on ne sait trop quoi pour la grande famille de l’électro.

LE PULP réclame + de visibilité pour les filles dans l’electro !! et invite notre “mère”, electric indigo et son projet FEMALE PRESSURE .

AVEC :
>>>JENNIFER CARDINI (kompakt booking. Ktdj)
&
>>>ELECTRIC INDIGO ( female pressure. Viennes)



10 euros avec une conso ou gratos sur liste en renvoyant un mail à : killthedj@noos.fr
(Un flyer très "Musiques Pneumatiques", n'est-il pas?? ;-) )

Happy people

En cas de bonheur
de David Foenkinos
Auteur : David Foenkinos
Edition: Flammarion

224 pages/16€




Pour commencer ces revues de la rentrée, un petit roman frais et sans prétention qui a le bon goût d'être fin et intelligent. Une histoire d'amour actuel, d'un couple classiquement moderne, que Foenkinos engonce avec plaisir dans les clichés les pires pour en faire ressortir au mieux l'humanité touchante. Un très joli roman, pétri de potentiel amoureux.

L'auteur:


David Foenkinos à tout juste 31 ans quitte peu à peu le costume d'écrivain à potentiel pour celui d'écrivain accompli. Victime du délit de gueule joviale, le jeune homme a toujours écrit de jolis romans, (tantôt légers, tantôt drôles, tantôt les deux) et a souvent été considéré très injustement d'ailleurs, aussi léger que les histoires que traversent ses personnages. Sous l'idée idiote que l'humour de ses textes ne pouvait cacher qu'un contenu romanesque maigrichon bien que sympathique, il a longtemps gardé cette casquette de romancier 'jeune' pour lecteur en vacances. Et bien tout est faux! Désormais, il faut compter avec lui, et lire sérieusement ses livres non sérieux. D'abord, s'intéresser à sa bibliographie, qui est tout sauf ridicule.

Entre les oreilles [2002](Gallimard) Prix Esprit Bacchus de la Ville de Saumur, Prix de la Fondation Hachette
Inversion de l'idiotie. De l'influence de deux Polonais [2002](Gallimard)
Le potentiel érotique de ma femme [2004](Gallimard)Prix Roger Nimier
En cas de bonheur [2005](Flammarion)

Ensuite, on peut rajouter que ce garçon est aussi touche à tout, ou disons qu'il suit sur d'autres supports sa vision de des choses et des personnages. Également scénariste, il coécrit avec Jacques Doillon un film pour le cinéma et adapte pour le théâtre la pièce 'Messie' de Martin Sherman. Il écrit également le scénario d'une bande dessinée, premier volet d'une trilogie intitulée 'Pourquoi tant d'amour ?'.

On avait déjà beaucoup ri et beaucoup parlé du "Potentiel érotique de ma femme", et ce qui avait été dit alors est à peu de chose près ce qui va être dit ici. Un thème central des relations humaines qui est vissé avec force à des personnages précis et attachants dans leurs contradictions, leurs echecs et leur envie de bonheur.

L'histoire:

L'histoire est assez simple car assez banale ou commune. Claire et Jean-Jacques vivent ensemble depuis huit ans. Activités professionnelles pas véritablement épanouissantes, mais qui permettent somme toute d'intégrer doucement une petite bougeoisie parissienne classique. Ils ont une petite fille, adorable et douce qu'ils martyrisent d'activités extra-scolaires assomantes. Un appartement dans un quartier sans histoire(s), pas mal de gigot le dimanche avec la belle famille et un hamac au fond du jardin. Mais, leur tendresse apparente, qui les fait citer en exemple par leurs amis, cache la véritable érosion de leur amour... Forcément. Ce qui doit arriver, arrive: prise de conscience, accident, séparation, retour sur soi...

Avis:

Sous des aspects trompeurs de roman facile, Foenkinos s'amuse d'abord a peindre clichés et habitudes. On trouvera des remarques très fines, de jolies observations du quotidien, et par un humour subtil, il pique peu à peu toutes ces images pour commencer à s'en jouer. On retrouve avec bonheur quelques clins d'oeil aux romans précédents: les positions complètement érotiques de Sonia la stagiaire, entre la porte du bureau et le couloir, ou l'intervention magistrale de deux détectives privés polonais, consciencieux et cinéphiles.

Un livre plein d'humour et très touchant, que j'aimerais qualifié à humour français [car il temps de laisser le "british" au placard]. (Une pensée à cette petite troupe d'auteurs français qui passent par la dérision (et non la moquerie) pour nous mettre le nez dans la moelle de nos contemporains, évoquons Tania de Montaigne (amie de Foenkinos) et sa"Geneviève et la théorie du 5") . Quant à 'En cas de bonheur', je lui trouve plutôt une pointe d'âme russe, sans doute la trace des Polonais...

Transition formidable, à suivre: "La conquête de la Pologne"

Pour l'heure, extrait et prologue:


« Cela faisait longtemps que Jean-Jacques n’avait pas cherché à paraître sous son meilleur jour. Afin de perfectionner la musculature de ses mollets, il préférait depuis peu monter chez lui en utilisant les escaliers. L’ascenseur lui semblait être réservé aux hommes dont les vies sont molles, aux hommes qui ne cherchent plus à séduire. Il rentrait trois minutes avant vingt heures et souriait mécaniquement à Claire. Ce sourire évacué comme on chasse une mouche, il allumait la télévision. Moins sa vie conjugale l’intéressait, plus il se lamentait sur le sort des populations en guerre. D’une manière illusoire et occidentale, il trouvait dans le drame kurde quelque écho à son effritement. »


Prologue en pdf

7.9.05

OKGO OHNO

Encore un truc trouvé grâce à Pitchfork...
OKGO

J'aime beaucoup, c'est rythmé et assez exhubérant pour être sympathique.
Leur site regorge de titres à écouter, de blogs à lire, de video hilarantes à regarder...
Bref... C'est mon disque du matin de la rentrée.

(En compétition avec "Une jambe dans chaque main", bien sûr)





“A Million Ways”
Téma l'clip






“Get Over It”
téma l'clip!



Got a job, got a life,
got a four-door and a faithless wife.
Got those nice copper pipes,
got an ex, got a room for the night.
Aren't you such a catch? What a prize!
Got a body like a battle axe...
Love that perfect frown, honest eyes...
We ought to buy you a Cadillac.

Hey! Get over it!






    Oh No

  1. Invincible [écouter]
  2. Do What You Want [écouter]
  3. Here It Goes Again [écouter]
  4. A Good Idea at the Time [écouter]
  5. Oh Lately It's So Quiet [écouter]
  6. It's A Disaster [écouter]
  7. A Million Ways [écouter]
  8. No Sign of Life [écouter]
  9. Let It Rain [écouter]
  10. Crash the Party [écouter]
  11. Television, Television [écouter]
  12. Maybe, This Time [écouter]
  13. The House Wins [écouter]

1.9.05

Résurgence de Paris Plage

BBC: 'Thousands dead' in New Orleans


Encore une fois, Michel a eu le nez creux: un futur moche et la possibilité d'une île.
Ben ça y est, il est à la maison...

La possibilité d'une île

30.8.05

DREDI...

Foutraque : an indie punk'n'roll party

vendredi 9 septembre 2005
22h30-5h

Entrée libre

Le Truskel

- 10, Rue Feydeau (M° Bourse ou Grands Boulevards)

- 75002 Paris

Canada Dry

Wolf Parade EP,
teaser du "Apologies to the Queen Mary"

de Wolf Parade

GROUPE :
Dan Boeckner
Spencer Krug
Hadji Bakara
Arlen Thompson



Track List:

1. Shine A Light
2.
You Are A Runner, And I Am My Father's Son
3. Disco Sheets
4. Lousy Pictures

Ils nous arrivent de Montréal.
Ils se sont rencontrés sur un malentendu: "As far as I can remember the story, Spencer was called by Alex Megelas of Grenadine Records to play a show opening for Melon Galia and Arcade Fire. Spencer agreed, although he had no band, so Spencer called up Dan to get something together for the show.
They wrote songs in Spencer's apartment playing with a drum machine through computer speakers.
I got a call about a week before the show from Spencer asking me if I wanted to play a show that Saturday. I agreed and we rehearsed as a full band with amps and PA the day before and the day of our first show. All of the gear was borrowed; I don't think we had any equipment of our own except for Spencer's Juno-4 keyboard.
I am pretty sure that set the precedent of our band always being half-assed..."


Ils nous gratifient d'un 4 titres étonnant avant de balancer leur prochain "Apologies to the Queen Mary":


Tracks:

1. You Are a Runner and I Am My Father's Son
2. Modern World
3. Grounds For Divorce
4. We Built Another World
5. Fancy Claps
6. Same Ghost Every Night
7. Shine a Light
8. Dear Sons and Daughters of Hungry Ghosts
9. I'll Believe in Anything
10. It's a Cure
11. Dinner Bells
12. This Heart's on Fire


Nommé "Canada's Most Anticipated Indie Albums of the Year" selon Time Magazine, déjà les critiques élogieuses tombent....
Pitchfork Review of *Wolf Parade*
Les Choses

Pour plus:

Ecouter un bout de l'album

le site: Wolf Parade

Wolf Parade has a website of sorts
Tiny Mixtapes review of *Wolf Parade*

25.8.05

Giant Jack is back

Monsters in Love
de Dionysos

NOM : Malzieu
PRENOM :
Mathieu

Alors ce n'est pas parce que ça fait la couverture des Inrocks que c'est forcément bof ou beauf. Ce n'est pas non plus parce que c'est du rock français qu'on doit se limiter à une grimace.

Dionysos est de retour. Un album très étrange, "Monsters in love". Une prolongation du livre qui m'avait beaucoup plu. Un monde bizarre où règne un géant chelou.
En plus, c'est gavé de ukulélé.
Et on a le droit à un titre "Old Child" en duo avec The Kills.

24.8.05

Club des Crevards




CREVARD
[baise-sollers]
de THierry THéolier

NOM : TH
PRENOM :
TH
NATIONALITE : Casseur
NAISSANCE : 02/12/68
PROFESSION : Néant


Il y a vraiment un boulot destructif, négatif, à accomplir. Casser. Détruire. Plus de hype, plus d'artistes, de designers, plus de DJ'S, plus de concept-stores, plus de magazines, plus de radios, plus de TV, plus de pétasses, plus de dandies, plus d'art, plus de politiques, plus de bobos, plus de crevards, plus de pubs, plus d'écrivains, plus de cinéma, plus de porno, plus de logos, plus de no logo, plus même à la fin de Casseurs, ni d'Internet, assez de toutes ces conneries. Plus rien. NADA.


CREVARDS VS CREVURES : LA BOMBE TH

Soudain il y eut un trou noir qui s'est connecté et ce trou noir, c'était le web.
Un Intrus à l'intérieur de moi me lance des messages en morse... Il me dit : "Casse-les tous..."
Ma dernière échappatoire... Créer le site des casseurs2hype et enrôler les meilleurs casseurs...
Nous sommes le premier groupe punk sans instruments.


En juillet 2002, Thierry Théolier fonde le Syndicat du Hype, dont l’objectif est d’infiltrer les soirées « hype » et les open bars (« O.B. »), et parfois d’y produire un certain bordel, cherchant à court-circuiter par une méga-cuite générale un système basé sur l’envie, la séparation, la rétention et l’exclusion.
THTH porte son action sur deux terrains : le territoire de P.A.R.I.S., où il multiplie les incrustes et apparitions, et la toile de l’Internet où il crée une nébuleuse tentaculaire de sites, blogs et mailing listes (dont le site des Casseurs2hype et le Blackblog). Programme de hack culturel intuitif et libérateur, le SDH prend tout son sens dans cette interaction entre le Web et la topographie parisienne, qu’il appelle à se réapproprier.
Plus qu’un mouvement festif, au-delà de son aile open-bariste, le SDH est un mouvement poétique, à la jonction de l’imaginaire et du communautaire, une œuvre collective interactive proliférante d’écritures et d’images, rendue possible par la technologie Internet. Et il a l’immense avantage sur ceux qui l’ont précédé d’être immédiatement opératoire.

Transfert contre-nature du Web vers le papier, écrit au jour le jour depuis la création du SDH, CREVARD est le manifeste de cette langue chaotique et vivante issue de la liberté que donne la Toile, et c’est, surtout, une bombe d’énergie mentale, un retour du refoulé rock’n’roll, le miroir dignement monstrueux donné à une époque monstrueuse par son Frankenstein cyberpunkpostmondain : THTH.
Egocentrique partageur, « hyperlien humain » (reliant les personnes les plus improbables), mystique de la hype, des jeux vidéo et des O.B., pirate mondain et pirate médiatique (s’incrustant tant dans les soirées sélect que sur les pages de journaux en tout genre), casseur ultime mélancolique et roi fainéant nu des crevards de la hype, harangueur péteur de plombs s’abîmant en cascades d’accusations virales, toujours dans l’indécision casseur/sucker, dehors/dedans (en être ou ne pas en être), prophète de l’hypocalypse, THTH est, peut-être, « le pire de l’époque », l’aliéné-même (Internet pour Interné et la HyPe pour Hôpital Psychiatrique), mais c'est un aliéné qui se tape la tête contre les murs.

Somme fracassée d’invectives à la syntaxe précipitée (voire hasardeuse), d’aphorismes, de plagiats, de lexiques inventés, de cut-ups, de règlements de compte, crises de nerf et reports de soirées, de poèmes de merde en novlangue de nerd, d’imprécations en abré(dé)viations SMS, l’écriture de Théolier, jetée sur le Net sans un regard en arrière (discipline du « spamouraï »), semble répondre à cet appel de Foucault :
« Quand est-ce que je me mettrai à écrire sans qu'écrire soit « de l'écriture » ? Sans cette espèce de solennité qui sent l'huile. Je voudrais échapper à cette activité enfermée, solennelle, repliée sur soi qui est pour moi l'activité de mettre des mots sur le papier. J'aimerais que l’écriture soit un truc qui passe, qu'on jette comme ça, qu'on écrit sur un coin de table, qu'on donne, qui circule, qui aurait pu être un tract, une affiche, un fragment de film, un discours public, n'importe quoi... Je rêve d’une écriture discontinue, qui ne s'apercevrait pas qu'elle est une écriture, qui se servirait du papier blanc, ou de la machine, ou du porte-plume, ou du clavier, comme ça, au milieu de tas d'autres choses qui pourraient être le pinceau ou la caméra. Tout ça passant très rapidement de l'un à l'autre, une sorte de fébrilité et de chaos. »
De l'obsession du refus du littéraire naît, malgré tout, quelque chose, un style, un langage personnel, un amas de vitesses et d’intensités surgies du chaos, une musique lunatique qui est un appel à l'expérience immédiate et à la communauté.
CREVARD [baise-sollers], ou quand la haine de la littérature mène à la littérature la plus brute, la plus urgente, la plus nécessaire

source: http://www.camerasanimales.com

Avis:

Je n'ai pas encore lu la chose, et franchement j'hésite. Adéhérer à la h[y]pe de la non-h[y]pe ne m'attire pas plus que ça. J'ai du mal à saisir la légitimité du truc. A voir.

A choisir j'e préférerai le "Crevez-tous" de L'Indispensable Vaquette, s'il pouvait accélerer un peu le mouvement! Visiblement, il est dessus!

"Une longue Encyclique devrait partir avant l'été avant que je ne ferme définitivement boutique pour m'atteler à l'exploration de mon "Crevez tous" qui se précise de plus en plus nettement dans mon esprit, et ce, jusqu'à ce que l'un de nous achève l'autre.
Crevez tous (Enfin, bientôt, j'y travaille)"
L'IndispensablE