2.10.06

Bang bang, he shot me down

Je viens de commencer. J'ai juste eu le temps de mettre des moufles, de changer les piles de ma torche, de rêver à Poncahontas en après-skis sexy sur un traineau plus de poissons brillants et de replier correctement mon sac de couchage (c'est toujours un supplice que de rouler la chose, en extirper l'air et garder un semblant de plis malgré cette matière glissante et aérée, et qui sent tellement trop moi. Note pour plus tard:"Penser à acheter un sarcophasme, ça a l'air tellement agréable").

Toujours est-il que j'entame la chose. Que je suis déjà ébahi. Que c'est tellement bon que je fais durer. Bref. C'est le pied! (J'ai hésité un What the phoque!!, un peu trop vulgos à mon goût quoi que fort drôle...)

extrait pour toi mec!:

Mais tu n'avais toujours pas retenu ta leçon. Tu pensais savoir t'orienter. Il y avait de la neige partout à présent, une neige légère qui dévoilait la texture caillouteuse du sol comme du poil ras et parsemait la crête de l'autre côté de la rivière d'écaillés blanches. Le ciel était nuageux, bien qu'il y eût encore des taches de bleu, et un vent glacial soufflait. La température était juste au-dessous de zéro. Tu pus traverser la rivière et escalader une des crêtes, et soudain tu te retrouvas sur une plaque ronde et élevée qui s'étendait aussi loin que tu pouvais voir dans toutes les directions, et immédiatement la rivière d'où tu venais et toutes les autres rivières disparurent dans les ondulations indistinctes de cette plaine, et les nuages composèrent une autre plaque, grise au-dessus de ta tête ; mais au sud un bas monticule de gravier se détachait du tapis de gravier, tu marchas dans sa direction et au bout d'un quart d'heure tu l'atteignis. Parce qu'il ne faisait que six mètres de haut (en le voyant pour la première fois tu crus qu'il en faisait trente), tu l'escaladas, et alors soudain tu pus voir des baies d'un bleu suintant au sud et à l'est, des vallées enneigées, des traces de rivière, les falaises bleues d'un cap saupoudré de neige, et au loin des nuages violets ; et ce fut grâce à ce monticule que tu vis ces choses, mais tu étais déconcerté ; ce centre des choses n'était pas ce à quoi tu t'attendais. Rien ne clochait, mais tu étais incapable de te situer. Tout était en dessous de toi et dans la mauvaise direction. Le vent soufflait un air froid qui engourdissait, et un brouillard se mit à sourdre de la plaine et tu vis que si tu restais ici très longtemps tu serais bel et bien perdu, et alors tu pourrais mourir, aussi tu décidas de retourner à ta rivière tant que tu pouvais encore la localiser et tu descendis, dupé, effrayé...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Blog très lisible voir très plaisant.
Une plume fortement agréable.

Bien à toi.