15.8.12

Lecture de l'été - vol2


On sait tous que ce monde est complètement foutu.
Tout est terminé, déjà.

(Pas la peine de pousser des petits cris, ou de se tenir la tête dans les mains. Au fond de vous, vous le savez depuis longtemps. Une minuscule partie de vous espère même la délivrance de cette petite comédie absurde qui n'en finit plus)
Et la question n'est pas de savoir si c'est bien, si c'est mal ou même si on va s'en sortir.
La question est de savoir si on va s'autoriser, encore une fois, à survivre...

Rien n'est moins sûr.
Jérôme Ferrari est là pour guider la décision...

Actes Sud:
"Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l’impulsion de ses nouveaux gérants. À la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en “meilleur des mondes possibles”. Mais c’est bientôt l’enfer en personne qui s’invite au comptoir, réactivant des blessures très anciennes ou conviant à d’irréversibles profanations des êtres assujettis à des rêves indigents de bonheur, et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l’âme humaine à se corrompre.
Entrant, par-delà les siècles, en résonance avec le sermon par lequel saint Augustin tenta, à Hippone, de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d’une écriture somptueuse d’exigence, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les hommes à voir s’effondrer les mondes qu’ils édifient et à accomplir, ici-bas, leur part d’échec en refondant sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies."

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