— Des nouvelles, surtout. J'ai un roman en cours.
— Ça parle de quoi ?
— De tout.
— Par exemple, est-ce que ça parle... du cancer ?
— Oui.
— Et de ma femme ?
— Elle y est aussi.
— Vous n'avez pas dit pourquoi vous vouliez travailler dans un magasin de vetements pour femmes.
— J'ai toujours aimé les femmes dans des robes de femmes.
— Vous êtes réformé.
— Oui.
— Montrez moi votre livret.
J'lui ai montré mon livret militaire. Il me l'a rendu.
"Vous êtes engagé".
Charles BUKOWSKI
- Factotum
- Traduction de Brice Matthieussent
- Roman, 1975, 237 p.
- Ed. Grasset, Les cahiers rouges (moi j'ai l'édition de 84, rose pétant et c'est la classe! Merci Coquillages!!!)
Dans Factotum, paru en 1975, on retrouve Buk (alias Chinaski) à la Nouvelle-Orléans, sous la pluie. Il a une valise en carton. Pas de travail. Aucun ami. Rien de publié. Il est engagé par une boîte de diffusion de magazines. Puis bosse pour un atelier de composition. Viré vite fait, ici et là. Il reprend la route, traverse la Louisiane, le Texas, échoue à Los angeles, chez ses parents.
Il descend des bières et monte avec des put**. Il s'épuise en boulots minables, s'affale dans des chambres sordides... Un factotum est un homme à tout faire, et Bukowski a vraiment tout fait. La vie lui a tapé dessus? Il a tapé sa vie à la machine, pour en faire une oeuvre, une légende... Hollywood l'attendait au tournant.
Sous-prolo, obsédé sexuel, chômeur à répétition, cet enfant perdu de l'Amérique annonce les millions de perdants qui, aujourd'hui, forment les "bunch of beautiful losers", seuls grains de sels empechant encore parfois l'Amérique bien pensante de trouver le sommeil...
J'ai pas fini, car je m'en fais juste un petit morceau de temps en temps, pour ne pas oublier mon job de traine serpillère à l'hôtel, tout vaseux du dimanche matin. (la gueule de bois est je pense le seul parrallèle à faire, cher Coquillages... je n'ai pas de prétention littéreuse). Mais je me marre. Le rock'n roll essentiel dans la lose magnifique...
Il descend des bières et monte avec des put**. Il s'épuise en boulots minables, s'affale dans des chambres sordides... Un factotum est un homme à tout faire, et Bukowski a vraiment tout fait. La vie lui a tapé dessus? Il a tapé sa vie à la machine, pour en faire une oeuvre, une légende... Hollywood l'attendait au tournant.
Sous-prolo, obsédé sexuel, chômeur à répétition, cet enfant perdu de l'Amérique annonce les millions de perdants qui, aujourd'hui, forment les "bunch of beautiful losers", seuls grains de sels empechant encore parfois l'Amérique bien pensante de trouver le sommeil...
J'ai pas fini, car je m'en fais juste un petit morceau de temps en temps, pour ne pas oublier mon job de traine serpillère à l'hôtel, tout vaseux du dimanche matin. (la gueule de bois est je pense le seul parrallèle à faire, cher Coquillages... je n'ai pas de prétention littéreuse). Mais je me marre. Le rock'n roll essentiel dans la lose magnifique...
un théma d'arte sur Bukowski
Livre audio d'une lettre de Charles Bukowski à Doublas Blazek, intitulée "Les empoisonneurs de chiens"
ça sent la fin du blog les gens.
2 commentaires:
hugh
Ca faisait longtemps que je n'étais pas venu ici. Tout étonné de découvrir le lieu encore en vie, je lis l'annonce de sa mort. Un petit pincement étreint mon coeur même si ce havre de culture ne m'aura (je le reconnais) que peu servi (plein de bonnes excuses pour ne jamais aller plus loin que le "hey, ca a l'air bien ce bouquin").
Quoiqu'il en soit, je te félicite, cher Dash (coquillage aussi, mais moins longtemps, lui aussi a de bonnes excuses) pour la pugnacité, la ténacité et la persévérance dont tu as fait preuve pour sortir tous les jours (ou peu s'en faut) une idée musicalo-livresque.
Qui vivra verra.
c'est gentil guim's.
mais plus que "causer" du travail, c'était surtout "conséquence" de pas mal d'ennui(s).
enfin, encore trois ou quatre conneries, et on fermera les portes.
bises.
Jeannot
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