7.2.06

Love song

Sarah s'emballe peut être, mais reconnaissons que c'est pas mal du tout...

Ils ne sont pas nés en Angleterre, n'ont pas 20 ans. Ils ne se sont pas rencontrés dans une cave, n'ont jamais fréquenté une école d'art. Mais au fond leur histoire, les bidouillages sur les bancs de l'école, les premières notes apprises et la vague des pré-pubères qui excitent les vieux punks… We don't care !… Car Sourya, du prénom de leur guitariste-compositeur-interprète, se vit au présent. À les voir sur scène, des spasmes vous traversent le corps, vos épaules dandinent de droite à gauche, votre tête hoche par à-coups. Votre pied, lui, s'enfonce dans le sol à chaque mesure, écho vibrant et pesant aux mélodies raffinées. Rock, pop, électro, Sourya est LA synthèse parfaite. Aujourd'hui, il tourne sur les scènes indépendantes, baladant son public (capable de chanter des refrains entiers ! Notamment celui de leur tube "Star Gigolo") sur tous les concerts. Parmi eux, de jeunes groupes qui reprennent déjà leurs chansons, alors que l'album n'est pas encore sorti. Un CD tribute entier n'y suffirait peut-être pas ! En son temps le Velvet Underground crée à chaque passage une vocation, osons-le dire, Sourya va plus loin : c'est déjà un mythe au présent. Une notoriété prématurée mais sans aucun doute méritée. Surtout quand vous les découvrez sur scène : à droite Rudy (nous avons tous un message pour toi !), bassiste sphinx, expert en graves lourdes, rondes et mélodiques ; à gauche, Coo, monsieur machine, l'homme penché, les yeux illuminés par les cristaux liquides, main droite dans la poche et gauche sur le clavier, la table de mixage ou la souris. Et au centre, Sou, le leader charismatique : avec son polo Fred Perry et ses lunettes cadre noir, ce personnage ambigu et dandy chante et balade ses doigts sur la guitare, comme s'il pratiquait un rituel. Envoûtant. Il caresse son instrument, le moleste pour mieux lui (dis)tordre le cou. S'en échappent des larsens à la fois violents et sensuels, des mélodies à la fois sophistiquées et élémentaires. Quant à sa voix, modulante, variateur musical étonnant capable de se percher dans un aigu lancinant (montée de frissons imparable !), elle exciterait le plus blasé d'entre tous. Avez-vous essayé ?

-- Sarah Farcet


http://www.myspace.com/sourya
avec ma préférée, Love Song...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bizarre, il n'y a quasiment jamais de commentaire sur ce blog ! Pourtant il est kiffant... J'espère que son lectorat n'est que passif, surbooké ou manchot. J'espère qu'il y a des gens qui lisent tout ça !!
Personnellement, j'écoute vos découvertes, parfois même jusque dans mon lecteur MP3, et c'est souvent que ma machoire virtuelle se décroche au lu de toute cette curiosité culturelle.
BRAVO !!