16.3.06

Marathon Tom Sharpe

parce que je lis un peu quand même
Je me suis lancé un défi, un truc dingue: me farcir l'intégrale de Tom Sharpe. Comme d'autres fous se lancentdans la lecture vampiresque du Seigneurs des Anneaux ou ce genre de pavés illisibles parce que fouillis et interminables. Mon truc à moi cette semaine c'est Tom Sharpe.
Alors pour quoi un engouement pareil pour quelqu'un dont le nom passe partout ne vous dit peut être rien...? Et bien tout simplement parce qu'il vient de sortir un quatrième volet à sa déjà célèbre trilogie (qui du coup mute de fait en tétralogie), WILT, avec un livre formidablement appétissant et au titre tout à fait clair et précis: Comment échapper à sa femme et ses quadruplées en épousant une théorie marxiste.
D'abord, que je vous dise qui est cet homme avec plus de détails. Tom Sharpe, le bien nommé (« sharp » signifie « futé » en anglais, précis, pointu, affuté...), est né en 1928 en Angleterre. Après des études à Cambridge, il sert dans les Marines avant de s'installer en 1951 en Afrique du Sud. Univers dont il tirera Outrage public à la pudeur ou Mêlée ouverte au Zoulouland. Travailleur social puis professeur, il dirige également un studio de photographie. Dix ans plus tard, Tom Sharpe est expulsé pour avoir écrit et représenté une pièce contre le régime de l'Apartheid. De 1963 à 1972, il enseigne l'histoire au College of Art and Technology de Cambridge. Depuis 1970, il coule des jours heureux dans le Dorset en Angleterre, grâce au formidable succès de ses romans satiriques. Reconnu depuis Wilt 1 comme l'un des plus grands humoristes anglais contemporains, Tom Sharpe a reçu en 1986, le Grand Prix de l'humour noir, pour l'ensemble de son œuvre.
Vous voyez donc sans doute un peu le personnage: drôle, acide et surtout complètement anglais, au point de rappeler l'ambiance des Monthy Python dans les lignes de ses récits absurdes et burelesques.

Alors donc voilà mon défi de la semaine:

Première étape:

Professeur de culture générale d'un lycée technique à Londres, Henry Wilt aborde la quarantaine dans un état critique. Alors qu'il tente à longueur de journée d'instruire une bande d'adolescents qui se soucient du sonnet shakespearien comme de leur premier porridge, sa femme Eva saisit la moindre occasion pour le harceler. Et tout y passe : son manque d'ambition, sa virilité de mollusque, son goût immodéré pour la bière. Wilt ne peut que grommeler en subissant ces réprimandes. Jusqu'à cette fameuse soirée, où ridiculisé une fois de trop, il décide de supprimer celle qui a fait de sa vie un enfer.

Deuxième étape:

Wilt n'aime pas les femmes, ni son boulot, ni d'ailleurs tout ce qui se met entre lui, sa bière et son pub. Mais voilà, il n'a pas encore réussi à se débarrasser d'Eva, sa chère épouse. Le destin lui a même joué un sacré tour. Il est désormais père de quadriplettes. Cinq à la maison. Trop pour ce misogyne ultra-acide et peu porté sur l'art subtil de la négociation. Alors Wilt se jette à corps perdu dans le travail. Suite à cette désaffection paternelle, Eva embauche Irmgard, une jeune fille au pair. Wilt, d'abord réticent à l'idée d'en avoir une sixième sur le dos, change vite d'avis lorsqu'il rencontre cette Allemande qui ne manque ni de charme, ni d'esprit.

Troisième étape:

A la suite d’une rivalité entre deux policiers qui se livrent une guerre sans merci, il est soupçonné d’avoir trempé dans la mort suspecte par overdose d’une élève du Tech. La police truffe alors sa voiture d’émetteurs. Or, pour arrondir ses fins de mois, Wilt donne des cours particuliers à des officiers de la base américaine voisine. La base, détectant les émetteurs de la police, le prend pour un espion soviétique et tente de le faire disparaître.
Fin de la course:

Cette fois-ci, le brave Wilt est embringué dans une sombre histoire d’assassinat politique pendant que sa femme et ses quatre fi lles sèment la ruine chez leur oncle d’Amérique.

Donc visiblement, plus ça va et plus c'est déjanté... on peut donc logiquement craindre que ce tome 4 soit un peu poussif ou excessif et de là à imaginer que cela soit une tentative de simple remake bankable, il n'y a pas loin. On verra donc, ce que ça donne.

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